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Exemple de sujet : La religion conduit-elle l’homme au-delà de lui-même ?
Le rapport de l’homme à la religion semble ambigu, comme l’atteste la dualité de l’étymologie de la religion qui désigne à la fois le fait de se recueillir (adhérer par la foi à un principe supérieur) et de se relier (entrer dans une communauté de fidèles). En effet, la religion comme croyance individuelle enseigne à l’homme sa fragilité et la précarité de son existence temporelle : accepter une vérité révéler, c’est accepter de ne pas s’appartenir totalement, de ne pas maîtriser tous les facteurs de son existence, et de dépendre de forces supérieures, divines et transcendantes. Cependant, toute religion peut également s’apparenter à un message d’espoir puisque la croyance enseigne à l’homme qu’il n’est pas perdu au milieu d’un monde qui lui serait définitivement hostile. Le problème de ce sujet se centre donc sur la question du sens à donner à la façon dont la religion pourrait « conduire l’homme au-delà de lui-même ». Cette expression ne recouvre-t-elle pas un paradoxe. La religion serait à ce titre à la fois être un message de dévalorisation de la situation de l’homme ici-bas (puisque la cr&e... [voir le corrigé complet]
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Afin que vous compreniez mieux comment réaliser une bonne introduction de dissertation, je vous montre ici plusieurs exemples d’introduction de dissertation en philosophie sur des sujets différents, vous pouvez voir la méthode en VIDEO ici . Pour davantage d’information sur la méthode à suivre vous pouvez regarder cet article sur la manière de réussir son accroche , et ces deux autres articles sur la problématique et la méthode de l’introduction de manière plus générale.
Je vous rappelle que votre introduction de dissertation en philosophie doit comporter une accroche , un rappel du sujet, une problématique comprenant une définition des termes du sujet et une annonce de plan.
Pour plus de clarté, je précise à chaque fois entre parenthèses à quel élément de la méthode les différents passages de l’introduction correspondent. Par ailleurs, vous trouverez dans le sujet 1, un exemple d’accroche utilisant un exemple, et dans les sujets 2 et 3, des exemples d’accroches utilisant plutôt des citations.
Sujet 1 : Introduction philosophique : Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?
Dans le film « Into the Wild », le héro Christopher, s’enfuit pour partir vivre seule dans la nature. Il essaie, ainsi, d’échapper à l’influence de ses parents qui veulent pourtant son bonheur. Christopher rejette le mode de vie de ses parents, et pense, au contraire, être heureux en se détachant des choses matériels et en s’éloignant de la société. Ce faisant, on peut en déduire qu’il est souvent difficile de savoir ce qui rendra heureux un individu. Or, si nous ne savons pas réellement ce qui les rendra heureux, comment pourrait-on avoir le devoir de faire le bonheur des autres ? Et pourtant n’avons nous pas l’obligation, de leur donner au moins le minimum pour être heureux ? (Accroche qui montre le problème c’est-à-dire que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Avons-nous alors le devoir de faire le bonheur des autres ? ( Rappel du sujet). A première vue , nous pourrions penser que nous avons effectivement le devoir de faire le bonheur des autres, car ce serait une obligation morale d’agir de manière à aider les autres à atteindre un état de satisfaction durable et global. En effet, rendre les autres heureux semble être une bonne chose et quelque chose que l’on peut rationnellement souhaiter. ( Première réponse au sujet ) Mais , n’est-ce alors pas vouloir imposer aux autres une certaine manière d’être heureux ? En prétendant faire le bonheur des autres, ne risque-t-on pas, au contraire, de faire son malheur ? Dans ce sens, dire que nous avons l’obligation de rendre les autres heureux pourrait être difficile à défendre car comment avoir le devoir de rendre les autres heureux si nous ne pouvons savoir ce qui les rendra effectivement tel ? (Deuxième réponse qui montre que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Dans un premier temps, nous verrons
🚀🚀🚀 Pour plus de conseils de méthode et des fiches sur les grandes notions suivez-moi sur Instagram ici.
Sujet 2 : Prendre son temps, est-ce le perdre ?
« Nous n’avons pas reçu une vie brève, nous l’avons faite telle ». Sénèque dans De la Brièveté de la vie , remarque ainsi que les hommes qui se plaignent d’avoir une vie courte sont, en réalité, responsables de cela, car ce sont eux qui en perdant leur temps la rendent courte. Pourtant, si les hommes perdent leur temps selon lui, ça n’est pas parce qu’ils prendraient trop leur temps, mais parce qu’ils ne réfléchissent pas à la meilleur manière d’user de ce temps. Ils peuvent très bien s’agiter sans cesse et être fort occupés tout en perdant leur temps car ils ne l’utilisent à rien de significatif. ( Accroche ) Alors, prendre son temps, est-ce le perdre ? ( Rappel du sujet ) A première vue, si par prendre son temps, on entend faire les choses avec lenteur, alors prendre son temps, cela pourrait signifier le perdre car c’est oublier alors que nous sommes des êtres mortels et que notre temps est limité. Le temps est une chose trop précieuse pour que l’on n’y fasse pas attention. Celui qui est lent perd alors son temps. ( Première réponse un peu naïve qui repose sur une première définition de prendre son temps – première partie de la problématique) Mais , ne pourrait-on, au contraire, défendre l’idée que prendre son temps c’est au contraire bien en user ? Est-ce nécessairement parce que l’on agit vite et que l’on fait beaucoup de choses dans sa journée que l’on utilise bien son temps ? Nous pourrions, au contraire, remarquer que si nous occupons nos journées à des actions sans réel but alors nous perdons tout autant notre temps. Prendre son temps cela pourrait donc être, prendre possession de son temps en sachant précisément à quoi on l’utilise et pourquoi. ( Deuxième réponse qui repose sur une deuxième signification possible de « prendre son temps » et montre que la réponse au sujet n’est pas évidente – deuxième partie de la problématique ). Dans un premier temps, nous verrons que prendre son temps cela peut signifier le perdre, si nous sommes inconscients du caractère précieux du temps. Puis nous nous demanderons dans quelle mesure néanmoins prendre son temps et l’utiliser de manière réfléchie, ça n’est pas, au contraire, bien user de son temps. Enfin, nous envisagerons que quelque soit notre façon de vivre, il est inéluctable de perdre son temps dans la mesure où le temps est quelque chose qui nous échappe fondamentalement. (Annonce du plan)
Sujet 3 : Faut-il craindre la mort ?
« Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. » Selon Epicure dans la Lettre à Ménécée , il n’est pas raisonnable de craindre la mort, car il définit la mort comme « absence de sensation ». De ce fait, la mort ne nous fait pas souffrir puisqu’elle est absence de sensation, en revanche si nous craignons la mort de notre vivant, alors nous souffrons par avance inutilement. Nous pourrions pourtant remarquer que si la mort ne fait pas souffrir, le fait de mourir peut être douloureux. (Accroche qui montre que le sujet pose un problème) Faut-il alors craindre la mort ? (Rappel du sujet) A première vue , craindre la mort pourrait être utile pour nous car la crainte de la mort peut nous pousser à être plus prudent. Il faudrait alors craindre un minimum la mort pour espérer rester en vie. ( Première réponse un peu naïve au sujet ). Mais , ne pourrait-on dire, au contraire, qu’il ne faut pas craindre la mort ? En effet, il semble que cela n’a pas réellement de sens et d’utilité de craindre quelque chose qui arrivera de toute façon et de se gâcher la vie à l’anticiper. (Deuxième réponse qui montre que la réponse n’est pas évidente et pose donc un problème) Nous allons donc nous demander s’il faut craindre la mort. Dans un premier temps nous verrons qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est pas un malheur. Puis, nous verrons qu’il y a néanmoins des avantages à craindre la mort. Enfin, nous nous demanderons si craindre la mort n’est pas un non sens car cela nous empêche de bien vivre. (Annonce du plan)
J’espère que ces différents exemples d’introduction de dissertation en philosophie, vous auront aidé à comprendre ce que doit être une introduction de dissertation en philosophie.
▶️ Si vous voulez aller plus loin vous pouvez également regarder cet exemple d’introduction de dissertation en vidéo :
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L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple
- Prépa Économique
- Culture Générale
- 04 janvier 2023
- Pierre Le Hegarat
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Major Prépa > Académique > Culture Générale > L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple
Combien de fois tu as entendu ton prof te dire qu’une introduction de dissertation de philo n’avait rien de compliqué ? Qu’il fallait bien définir les termes, dégager clairement un problème et se lancer dans un plan pour résoudre ce problème ? Combien de fois tu as eu l’impression de faire tout ce qu’il te demandait ? Et ce, sans que ta note ne soit à la hauteur de ton investissement ? À partir de maintenant, finie la peur de partir complètement à côté de la plaque. Ou encore d’introduire un sujet de philo que tu as analysé complètement à l’inverse de ce qu’on attendait de toi ! Nous allons te donner la méthode ultime accompagnée d’un exemple pour que tu puisses faire une bonne introduction en dissertation de philo. N’oublie pas : qui dit bonne introduction, dit en général bonne copie !
L’histoire de la dissertation de philosophie
La genèse de la dissertation de philosophie remonte à l’Antiquité grecque, où les philosophes tels que Platon et Aristote utilisaient déjà cette forme de travail pour exposer leurs idées. Au Moyen Âge, les écoles de philosophie ont développé des règles pour la rédaction de dissertations, qui ont été codifiées par des auteurs tels que Jean de Salisbury et Pierre Abelard.
Au XVIIIe siècle, la dissertation de philosophie a connu un regain d’intérêt avec l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui a encouragé la réflexion critique et la liberté de pensée. Au XIXe siècle, la dissertation de philosophie est devenue un genre littéraire à part entière, avec des auteurs tels que Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche qui ont utilisé cette forme d’expression pour exposer leurs idées.
Aujourd’hui, la dissertation de philosophie reste un moyen important de réfléchir et de discuter de sujets de manière structurée et argumentée. Elle est souvent utilisée comme un moyen d’évaluation dans les études universitaires et lycéennes, et est également largement utilisée dans les débats publics et les discussions sur les questions de société. En particulier, elle est centrale en classe préparatoire. La production d’un écrit logique, argumenté et structuré autour d’une problématique est l’outil principal utilisé par les écoles pour sélectionner les candidats aux concours, du moins si l’on met de côté les matières scientifiques.
Méthode ultime pour faire une introduction en dissertation de philo
1. la phrase d’accroche.
On te dit souvent qu’une phrase d’accroche ce n’est pas obligatoire et que ton introduction de dissertation de philo peut être très bonne sans.
Certes, mais si tu trouves la bonne phrase d’accroche, tu as le mérite de montrer dès le début à ton correcteur que tu ne vas pas aller à des années lumières de ce qu’il attend de toi. Diverses possibilités s’offrent à toi pour choisir cette fameuse accroche : la référence à quelque chose de la vie courante ou l’une des nombreuses citations que tu t’es tué à ingurgité entre une formule de maths et deux dates de géopo.
Attention cependant, ne tombe pas dans le panneau ! Il ne s’agit pas de mettre une citation pour en mettre une. Il faut que tu t’appuies dessus en la reliant à ton sujet de manière claire, tu dois montrer à partir de celle-ci que tu sais où tu vas (de même pour l’exemple de la vie courante). De surcroît, tu ne dois pas écrire 10 lignes d’accroche et noyer ton correcteur dès le début… tu dois trouver le juste milieu (2 ou 3 lignes).
2. La citation
Pour le choix de ta citation, je te conseille de te faire une petite fiche avec quelques citations que tu pourrais mettre en accroche. Ce n’est pas la peine d’en avoir cinquante.
Étant donné que tu ne travailles que sur un thème pour le concours si tu es en prépa, tes citations d’accroche peuvent toutes plus ou moins se recouper. Je n’avais par exemple qu’une petite dizaine de citations en tête au moment des concours, et j’ai utilisé la même citation d’accroche à trois copies sur quatre alors que les sujets étaient assez éloignés ! Et les résultats ont été très satisfaisants.
Encore une fois, il s’agit de bien analyser cette citation et de bien la relier à ton sujet. Si tu y parviens, tu accroches indéniablement ton correcteur dès la première phrase ce qui est de très bon augure pour la suite.
3. La définition des termes du sujet
Tu dois déjà l’avoir compris, faire une introduction en philo dans laquelle tu ne définis pas les termes est une introduction ratée et qui dit introduction ratée dit copie ratée.
Tu ne peux pas y couper : la définition des termes est INDISPENSABLE. Mais là encore, il ne faut pas définir les termes pour définir les termes. Il faut que tu montres à travers cette définition que tu vois ce que le sujet te propose, que tu comprends où il veut t’emmener. Ne récite pas bêtement toutes les définitions des termes du sujet en les juxtaposant (« Le désir c’est …. Mais c’est aussi…. Oh puis c’est aussi… »), il faut que chaque définition que tu as choisie soit détaillée et justifiée (à mettre en relation avec un aspect du sujet).
Si tu définis chaque terme en en faisant varier leur sens, le ou les problèmes principaux du sujet apparaissent de manière quasi-évidente. Il te suffit de mettre en relation les définitions détaillées. Il faut te demander en quoi les références que tu as acquises abordent ce problème (et quel que soit le sujet, crois-moi, elles l’abordent) et le(s) problème(s) s’offrent à toi.
Pour ce qui est de la « quantité », il n’y a bien sûr rien d’exigé. Cependant, ne néglige pas cette étape. La définition des termes doit prendre une bonne partie de ton intro !
4. Problème et problématique, quelle différence en dissertation ?
Ici, ce n’est qu’une appréciation personnelle qui a plutôt bien fonctionné pour moi. Il ne tient qu’à toi de choisir de suivre ces conseils ou non.
La problématique est l’aboutissement de ton introduction en philosophie (avant bien sûr l’annonce de ton plan). C’est à cette étape que tu montres à quel point ton accroche et tes définitions méticuleuses t’ont permis d’arriver à aboutissement général pour traiter le sujet.
Selon moi, il y a toujours plusieurs « petits » problèmes cachés derrière un sujet. Les découvrir te permet d’aboutir à ta problématique. Je te conseille d’évoquer ces problèmes entre tes définitions et ta problématique. Tu peux voir cela en guise d’étape 3 de ton introduction en philosophie. Une fois le lien général trouvé entre les problèmes que tu as dégagés, il ne reste plus qu’à former ta problématique. Pour cela, rien de fixé. Personnellement, je choisissais souvent une alternative avec un « ou » mais cela ne relève que de ton choix personnel !
5. Le plan de la dissertation, moment délicat
Combien de fois au cours d’un DS de philo tu te demandes si tu n’es pas en train de partir en vrille avec un plan sans queue ni tête ? En effet, un mauvais plan est souvent l’une des causes d’une copie hors sujet… Contre ça, pas de remède miracle. Mais si tu suis les conseils précédents, ta bonne analyse du sujet et ta problématique bien posée te permettront normalement de t’en sortir avec un plan qui tient la route.
Ce que je peux te conseiller est d’essayer de balayer large avec ton plan. Essaie de pouvoir aborder tous les aspects du sujet. En réalité, mon prof disait souvent de partir du plus simple (1ère partie), l’aspect évident du sujet. Puis d’aller jusqu’au plus compliqué (3ème partie), l’aspect caché, que tu as découvert par ta réflexion.
Il y a pourtant un truc auquel tu ne peux pas échapper. La réponse à ta problématique se fait en 3ème partie. Tu dois bien t’en rappeler au moment de construire ton plan.
Pour ce qui est de l’annonce de ton plan, il y a deux écoles qui sont pour moi identiques. Le jour J : la première école conseille d’annoncer ton plan de manière traditionnelle, à savoir « Premièrement nous nous demanderons… puis deuxièmement nous verrons …et troisièmement nous analyserons… ». La seconde méthode a peut-être le mérite d’être un peu plus dynamique. Elle consiste à formuler une longue phrase dans laquelle tu reprends en quelque sorte le titre de tes parties. Il faut les lier ensemble. Exemple : Si la phrase d’accroche paraît être le truc en plus (I), la définition des termes du sujet est le grand incontournable (II). Pourtant le plan est le moment le plus délicat (III)).
Récolte les meilleures astuces pour réussir ta dissertation en révisant de façon optimale avec cet article !
Bilan pour faire une introduction en dissertation de philo
Voilà, tu as maintenant les cartes en main pour faire une bonne introduction en philo ! Je tiens à préciser que ce ne sont que des conseils. Libre à toi de piocher dedans ce qui te plaît et de laisser ce que tu aimes moins. J’ai utilisé cette méthode pour faire une introduction en dissertation de philo tout au long de mon année. J’ai eu entre 14 et 18 à chaque épreuve de philo sans être brillantissime, donc crois-moi, ça marche ;). Nous t’avons également prévu un article pour bien analyser ton sujet de dissertation de philo . Il te donnera toutes les clés et les étapes à suivre pour réussir cette analyse !
Exemple pour faire une introduction de dissertation de philo
Peut-il y avoir une civilisation du désir ?
«Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs». Lors de son voyage d’étude aux États-Unis qu’il expose dans De la démocratie en Amérique , Alexis DE TOCQUEVILLE décrit plus que la genèse d’une nouvelle société en exposant un mouvement civilisationnel irrémédiable d’égalisation des conditions et de libéralisation politique. Toutefois, les hommes libres entrent dans une nouvelle ère historique. Celle-ci autorise d’autant plus l’isolement dans la poursuite des «petites jouissances». Une civilisation, se reconnaissant dans les principes contemporains de liberté et d’égalité, favorise le désir mais soutient-elle sa propre existence ?
L’échelle civilisationnelle apparaît à un stade intermédiaire intéressant entre société et humanité. D’une part, la civilisation surplombe les sociétés. Ce en incluant les individus dans un ordre caractérisé par des liens relativement plus faibles qu’en société. Et d’autre part, la portée englobante de toute civilisation n’efface pas moins une existence plus concrète que le concept d’humanité.
Aussi, une civilisation du désir peut-elle être entendue comme répondant des modalités propres du désir dans son entretien comme dans son expansion. Or, la civilisation du désir fait signe vers l’état statique de l’existence factuelle d’une civilisation qui répond du désir. De plus, elle s’oriente vers la dynamique d’un désir qui se civilise et qui fait civilisation dans un procès de civilisation du désir. Dès lors, en abordant le désir comme la tendance vers un objet imaginé comme source plaisir, une tension réside entre l’intégration du désir dans une construction civilisationnelle et la capacité d’une telle civilisation à perdurer tout en demeurant souhaitable.
Comment le désir, habituellement abordé du côté de la transgression et de la subjectivité propre à chacun, pourrait-il s’inclure dans ce qui ne semble le relier à rien de ce qu’il vise, le concret ou l’autre ? On peut avancer que l’agrégation cohérente des désirs donne naissance à une civilisation du désir. Mais, il demeure un paradoxe dans le terme même d’une civilisation du désir. En effet, cette dernière est inféodée à son propre mouvement perpétuel de construction de sorte que son existence est menacée par des évolutions stochastiques des désirs. Dès lors, n’y a-t-il pas une constance à rechercher dans l’idéal civilisationnel propre à concilier mouvement et stabilité d’horizon ? Le désir est-il la force essentielle et première de toute civilisation ou bien n’est-ce pas qu’une civilisation renvoie à l’idéal qui amène une civilisation du désir ?
On s’interrogera premièrement sur la dynamique du désir face à cet ordre civilisationnel qu’il peut renier (I). Cela avant d’aborder dans un second temps la possible existence de civilisations cohérentes créées et muées par le désir (II). En dernier lieu, il conviendra de rendre compte du lien étroit et fondateur qui unit désir et civilisation (III).
Pour voir des intros types, je t’invite à aller voir les copies des majors sur le site, elles te serviront de bon exemple pour la suite, n’hésite pas à reprendre leur trame. Pour lire une autre méthode qui te garantira la réussite en philosophie, c’est ici !
Si tu veux faire le plein de références sur le désir en philosophie, c’est ici !
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Ce blog est consacré à la philosophie et à la littérature dans la mesure où elle a une dimension philosophique. Il est destiné à mes élèves de terminales et de classes préparatoires. Copier ne sert à rien et se remarque facilement.
samedi 18 juillet 2015
La religion - corrigé d'une dissertation : une société peut-elle se passer de religion , aucun commentaire:, enregistrer un commentaire.
Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée
Catégorie : La religion
La religion, une force culturelle et spirituelle omniprésente dans l’histoire de l’humanité, soulève des questions complexes sur la croyance, la foi et la signification de l’existence. Elle nous amène à explorer la diversité des traditions religieuses, les liens entre la religion et la morale, et les tensions entre la foi et la raison. L’examen de la religion ouvre la voie à des réflexions profondes sur le sens de la vie et de la transcendance.
A quoi tient la force des religions ?
La force des religions suscite de nombreuses interrogations philosophiques. L’objectif de cette dissertation sera de comprendre à quoi tient cette puissance. Nous analyserons ainsi les fondements, les mécanismes et les influences des croyances religieuses dans notre société.
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- La religion
L’homme a-t-il nécessairement besoin de religion ?
La dissertation philosophique sur le besoin inhérent de l’homme pour la religion soulève des questions profondes sur la nature humaine, la spiritualité et la morale. Cette question invite à une analyse critique des dimensions sociologiques, psychologiques et philosophiques de la religion.
La religion est-elle contraire à la raison ?
La question de la compatibilité entre la religion et la raison a longtemps divisé les penseurs. Cette dissertation philosophique vise à explorer cette problématique complexe, en analysant les arguments pour et contre l’idée que la religion est contraire à la raison.
Est-il déraisonnable de croire en Dieu ?
La question de la croyance en Dieu a toujours suscité de vifs débats philosophiques. Est-il déraisonnable de croire en Dieu ? Cette dissertation explorera les arguments pour et contre la rationalité de la foi religieuse.
Croire, est-ce renoncer à la raison ?
La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la foi et la raison. Elle se penche sur la question controversée : « Croire, est-ce renoncer à la raison ? » et tente de déterminer si ces deux concepts sont mutuellement exclusifs ou peuvent coexister harmonieusement.
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La religion n'a-t-elle de fonction que sociale ?
Devoir sur table de 4 heures, réalisé en terminale générale. Note obtenue : 18/20.
Alors que la question religieuse semble omniprésente dans les sociétés contemporaines, même chez les plus laïcisées d’entre elles où il est possible de repérer des résidus de conscience religieuse, la nécessité de comprendre la véritable portée de la religion se pose avec acuité. La question de la fonction de la religion traverse les époques, suscitant des débats passionnés au sein de la philosophie et de la sociologie, mais dans un monde en perpétuelle évolution, la problématique centrale qui retient notre attention reste toujours la même : la religion n'a-t-elle de fonction que sociale, ou bien transcende-t-elle cette dimension pour répondre à des besoins plus profonds ? En effet, elle relie étymologiquement les hommes entre eux et apparaît comme un fondement de la plupart de société, mais la religion est-elle indispensable à l’Homme ? Au bon fonctionnement des sociétés ? Une société peut-elle se passer de religion ? En d’autres termes, est-elle une nécessité sociale ?
Pour répondre à cette question complexe, notre analyse se déploiera en trois axes majeurs. Tout d'abord, nous examinerons le rôle formateur de la religion dans la construction des identités individuelles et collectives. Ensuite, nous plongerons dans son impact sur la cohésion sociale et le maintien de l'ordre moral. Enfin, nous nuancerons notre analyse en examinant les dimensions métaphysiques de la religion, cherchant à déterminer si elle offre également des réponses aux questionnements existentiels.
I. La religion a un rôle formateur dans la construction des identités
La fonction sociale de la religion est profondément ancrée dans son impact sur l’identité individuelle, et par extension, sur l’identité collective d’une communauté. La dynamique entre ces deux niveaux d’identité crée ainsi un tissu social complexe, où les croyances et les pratiques religieuses façonnent à la fois la personne et la communauté.
La religion, en tant que système de croyances et de valeurs, s'immisce profondément dans le processus complexe de formation de l'identité individuelle. En effet, elle fournit un cadre moral et éthique qui guide les choix et les actions d'un individu. Les enseignements religieux, qu'ils proviennent de la Bible, du Coran, des Vedas ou d'autres textes sacrés, façonnent la perception qu'un individu a de lui-même et du monde qui l'entoure. À titre d'exemple, les valeurs chrétiennes de l'amour du prochain et du pardon peuvent influencer la construction de l'identité en encourageant l'individu à adopter une attitude bienveillante et à chercher la réconciliation. D'un autre côté, dans l'Islam, la soumission à la volonté divine peut devenir un élément clé de l'identité personnelle, influençant la façon dont un individu prend des décisions et interagit avec son entourage. Cette dimension personnelle de la religion s'étend également à la construction de la conscience morale. En internalisant les préceptes religieux, un individu forge une boussole morale, guidant ses choix éthiques et orientant ses actions. Par exemple, un croyant juif peut voir son identité intimement liée aux commandements divins, formant ainsi une éthique personnelle profondément enracinée dans sa foi.
La religion ne se limite pas à forger uniquement des identités individuelles ; elle exerce également une influence significative sur la formation des identités collectives. Elle devient le ciment culturel qui lie les membres d'une communauté. Les rituels religieux, les fêtes, et les symboles deviennent des éléments unificateurs, contribuant à définir l'appartenance à une communauté religieuse donnée. Max Weber a profondément exploré le lien entre la religion et la construction d’identités collectives. Selon ses concepts, la religion agit comme une force unificatrice en fournissant un cadre de sens partagé. Weber a mis en avant la notion de « charisme religieux » et l'idée que les convictions religieuses peuvent jouer un rôle central dans la structuration sociale. Son analyse souligne comment la religion peut être à la fois une source de cohésion et de conflit au sein des communautés. En élargissant notre perspective à l'époque contemporaine, on observe des mouvements identitaires qui trouvent leur essence dans des convictions religieuses. Par exemple, certains groupes revendicatifs basent leur unité sur des croyances religieuses partagées, façonnant ainsi une identité collective distincte. Ces mouvements mettent en évidence la pertinence continue de la religion en tant que force mobilisatrice dans la formation d'identités collectives, influençant les dynamiques sociales et politiques.
II. Plus largement, la religion impacte la cohésion sociale
Ces mêmes identités individuelles et collectives participent à prouver que l'empreinte sociale de la religion se dessine de manière profonde à travers son rôle dans la consolidation ou au contraire la déconsolidation des sociétés. Elle peut à la fois agir comme un liant social, tissant des connexions au-delà des relations familiales ou nationales, mais peut également tendre à une division profonde du monde qui nous entoure.
L'œuvre majeure d'Émile Durkheim, De la division du travail social , offre une perspective fondamentale sur le lien entre la religion et la solidarité sociale. Durkheim avance que la religion agit comme un ciment social, créant un sentiment de communauté et renforçant les liens entre les individus au sein d'une société. Son concept d'effervescence collective lors des rituels religieux illustre comment la religion contribue à forger une cohésion sociale indispensable à la stabilité et à l'ordre dans une communauté. Nous pouvons également penser aux réflexions de penseurs moraux éminents, tels qu'Immanuel Kant, qui soulignent la connexion intime entre religion et moralité. Kant considérait que la religion apportait une dimension morale essentielle, fournissant un cadre éthique qui guide le comportement individuel et collectif. Citant Kant, on peut explorer comment la religion offre un fondement moral profondément enraciné, influençant les normes et les valeurs de la société. Certes, selon lui ne nous pouvons pas démontrer l’existence de Dieu, mais nous pouvons voire devons l’espérer. En effet, la croyance en Dieu peut renforcer notre sens moral, car s’il existe un Dieu et que notre âme est immortelle, alors nous pouvons imaginer que ceux qui se comportent avec moralité seront récompensés un jour pour leurs efforts. C’est ce que Kant appelle le « souverain bien ». Il s’agit d’un bonheur inatteignable dans notre vie, mais que nous pouvons espérer dans l’au-delà. En espérant ce bonheur futur et éternel, les individus seront d’autant plus enclins à respecter la morale. C’est un espoir qui permet aux humains de devenir meilleurs et d’ainsi contribuer à la cohésion sociale.
Cependant, cette cohésion sociale, si précieuse et essentielle au bon fonctionnement des sociétés, peut également être confrontée à un défi majeur : la diversité des interprétations religieuses et des courants théologiques. En effet, les mêmes textes sacrés peuvent être interprétés de manière différente, conduisant à des variations dans les conceptions morales et éthiques au sein même d'une religion. Ces divergences peuvent engendrer des tensions sociales et des débats éthiques au sein des sociétés religieuses. Ainsi, la religion peut à la fois jouer un rôle central dans le maintien de l’ordre social, mais peut également diviser les individus d’une même société, d’un même pays, d’une même religion… Au cours des dernières décennies, la multiplication des conflits religieux et l’apparition de mouvements terroristes mettent en exergue les tensions profondes qui peuvent découler de la diversité religieuse. Ces manifestations soulignent les enjeux complexes liés à la coexistence pacifique et mettent en lumière les dérivées potentielles lorsque la religion est manipulée à des fins politiques ou extrémistes, fragilisant la cohésion sociale pourtant formée à l’origine grâce à la religion.
III. Mais la religion a également une dimension métaphysique
Bien que la religion joue un rôle indéniable dans la construction sociale et morale, elle ne se limite pas à ces aspects fonctionnels. En effet, la religion se présente également comme un phénomène qui transcende sa fonction sociale, offrant aux individus la possibilité d'explorer des réalités métaphysiques et de développer une relation personnelle avec le divin.
La quête de sens dans la vie et les réponses aux questions existentielles trouvent une résonance profonde dans les écrits de Viktor Frankl. L'auteur de Découvrir un sens à sa vie a exploré la dimension spirituelle de l'existence, affirmant que trouver un sens est essentiel pour surmonter les épreuves et donner une orientation à sa vie. En considérant les enseignements de Frankl, on entrevoit comment la religion, en tant que source de signification, offre des réponses aux questionnements les plus profonds de l'humanité. Des exemples concrets abondent, illustrant comment des individus trouvent dans la religion des réponses à leurs interrogations existentielles. Des personnes confrontées à des moments de crise, de deuil ou d'incertitude se tournent souvent vers leur foi pour trouver un éclairage sur le sens de la vie, mettant ainsi en évidence la fonction profondément personnelle et métaphysique de la religion.
Les philosophes existentialistes, tels que Jean-Paul Sartre, ont exploré la possibilité d'une relation individuelle avec la transcendance, dépassant ainsi la simple fonction sociale de la religion. Les citations de Sartre soulignent la liberté de l'individu dans la construction de son rapport à la dimension métaphysique de l'existence, élargissant la discussion sur la religion au-delà des contraintes sociales. Dans le monde contemporain, des mouvements spirituels émergent qui transcendent les aspects purement sociaux de la religion. Des pratiques telles que la méditation, la recherche de la pleine conscience et d'autres formes de spiritualité individuelle mettent en lumière la quête métaphysique personnelle, indépendamment des structures traditionnelles. Ces exemples modernes reflètent une évolution vers des expressions individuelles de la spiritualité, révélant ainsi la richesse et la diversité des dimensions métaphysiques de la religion dans le contexte actuel.
En conclusion, si la religion joue indubitablement un rôle majeur dans la cohésion sociale et la construction des identités, notre exploration révèle également des dimensions métaphysiques, défiant ainsi la vision réductrice de la religion uniquement comme mécanisme social. La religion offre des réponses à des questions existentielles et ouvre la voie à une compréhension plus profonde de la condition humaine.
Cependant, la quête de compréhension ne s'arrête pas ici. Alors que nous avons examiné la religion à travers le prisme de sa fonction sociale, morale et métaphysique, de nouvelles questions émergent naturellement. Comment les évolutions sociales et technologiques influenceront-elles la manière dont nous percevons et pratiquons la religion à l'avenir ? Quel sera l'impact des changements culturels sur la fonction sociale de la religion ? Enfin, comment la diversité croissante des croyances et des spiritualités redéfinira-t-elle notre compréhension collective de la religion ?
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Cours : La religion
La religion
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Introduction :
Le mot religion vient du latin religare , qui signifie « relier ». La philosophie comprend et analyse donc la religion comme un lien : un lien entre les êtres humains, mais aussi entre l’individu et le divin. Effectivement, la religion est d’une part un ensemble de croyances et de rites unissant les membres d’une société : partagée par plusieurs individus, elle crée un lien entre eux. D’autre part, la religion peut être vécue intimement : elle lie alors chacun et chacune à une entité supérieure.
Nous essaierons d’éclairer ces deux aspects de la religion en montrant dans une première partie que cette dernière répond, en même temps, à un besoin collectif et à un besoin individuel. Dans une dernière partie nous mettrons en évidence le problème qui se pose dès lors que l’on souhaite répondre à la question suivante : peut-on connaître Dieu ?
Un besoin collectif et individuel
La religion répond à un besoin social.
La religion répond à un besoin social. Elle cherche à garantir une certaine paix sociale par la croyance en un être tout puissant qui édicte les lois des individus.
Par exemple, dans la religion juive, le cinquième commandement de l’Ancien Testament est « tu ne tueras point » . Ce précepte religieux a une valeur morale mais aussi une utilité sociale. Interdire le meurtre permet d’instaurer une sécurité nécessaire aux individus pour qu’ils puissent vivre ensemble. On retrouve des préceptes de ce type dans de nombreuses religions comme l’islam avec le Coran ou christianisme avec le Nouveau Testament.
La religion édicte donc des impératifs moraux qui permettent de fonder nos sociétés et de les maintenir. Elle discipline moralement les âmes et préserve ainsi la stabilité sociale .
- Par ailleurs, le culte et la prière sont de bons moyens de rassembler les individus autour des mêmes valeurs.
La religion est donc au fondement des sociétés. Elle en fédère les membres autour d’impératifs moraux, de valeurs et de pratiques communes. Métaphoriquement, la religion a un rôle de « ciment » : elle soude la collectivité. Notons qu’en plus de cela, la croyance religieuse est un besoin individuel que chacun ressent dès qu’il se questionne sur le sens de sa vie ou sur la condition humaine.
La croyance religieuse naît de la finitude humaine
- La condition humaine se caractérise par sa finitude .
Finitude :
La finitude désigne le fait que puisqu’il meurt l’être humain est par essence terminé. Il est physiquement limité par sa propre mort, mais il l’est aussi intellectuellement par la compréhension de ses origines. En effet, nous naissons un jour, sans savoir pourquoi. Nous nous sommes tous déjà posé ces deux questions : « pourquoi je vis ? » et « pourquoi je meurs ? »
Contrairement à l’animal, l’être humain a conscience de sa mort. Il est capable de réfléchir sur ses origines mais aussi sur l’après : il peut formuler des hypothèses pour répondre à ces questions existentielles.
Très tôt, vers sept ans, l’enfant prend conscience de la mort comme d’un événement inévitable et incompréhensible . L’angoisse de la mort provoque alors une réaction de défense, qui consiste à chercher un refuge pour calmer son esprit. La religion peut être ce refuge commun aux individus. Lorsque l’on croit en Dieu, la mort trouve une explication et l’angoisse s’apaise. Les promesses religieuses adoucissent la terreur de mourir ou de voir ses proches mourir. Par exemple, la religion bouddhiste croit en la réincarnation. La mort ne concerne alors que le corps et l’ esprit est immortel. On retrouve cette croyance dans de nombreuses religions, comme le paradis chez les chrétiens.
- C’est pourquoi selon Karl Marx « la religion est l’opium du peuple » : elle apaise les individus dans leur peur de la mort.
La religion organise la vie politique
Des monarchies de droit divin à l’état laïque.
Si le paradis existe dans la religion chrétienne, c’est aussi le cas de l’enfer. La peur du châtiment divin est ce qui motive les individus à respecter les lois morales. Pourtant, selon Épicure , nul besoin de craindre la mort et encore moins le châtiment divin. En effet, la mort n’est pas à craindre parce qu’elle n’ est rien . Épicure pense que l’esprit meurt avec le corps et que donc il n’y a rien après la mort : il n’y a donc littéralement rien à craindre ! Selon lui, les dieux (les religieux de la Grèce antique sont polythéistes ) ne se soucient pas des problèmes des humains, si insignifiants par rapport à eux.
- Nous n’avons donc pas à craindre un châtiment divin.
Cette pensée fut largement balayée par les religions monothéistes qui apparurent par la suite. C’est ainsi qu’au Moyen Âge furent instaurées des monarchies absolues de droit divin : les pleins pouvoirs que possédait le roi étaient justifiés par le droit divin. Le souverain était en effet, selon les croyances de l’époque, élu par Dieu lui-même pour gouverner.
- Ainsi la crainte du roi était aussi une crainte de Dieu, puisque le roi était le représentant de Dieu sur Terre.
Les penseurs des Lumières critiquèrent le système de privilèges instauré par les monarchies de droit divin et légitimé par l’Église. Ils proposèrent d’abolir la monarchie pour passer à un mode de gouvernance démocratique . C’est pourquoi après la Révolution française de 1789, fut instaurée la fin de la monarchie et la séparation de l’Église de l’État.
Laïque :
Laïque signifie « Indépendant des organisations religieuses ». Un pays laïque est un pays dont l’État est séparé des organisations religieuses et qui garantit la liberté de culte c’est-à-dire la possibilité pour chacun de croire en la religion qu’il veut.
Le courant philosophique des Lumières dont Kant, Rousseau, Diderot ou encore Voltaire font partie, est apparu au XVIII e siècle et s’oppose à l’ obscurantisme de l’Église . Il ne s’oppose pas à la religion, mais défend une séparation de l’Église et de l’État .
Dans toutes cultures confondues , les individus ont la même crainte de la mort et le même besoin de trouver un refuge, un réconfort : ils se tournent alors vers la religion .
- La peur et la menace d’un châtiment divin permet l’ ordre social , mais c’est critiquable lorsqu’elles justifient la tyrannie .
La religion répond aux questions existentielles
Cosmogonie et origines de l’espèce humaine.
- L’ existence a-t-elle du sens ?
Pourquoi suis-je sur Terre ? Pourquoi l’espèce humaine existe-t-elle ? Tant de questions existentielles que nous nous posons tous à un moment donné de nos vies. Alors, pour obtenir des réponses, certaines personnes se tournent vers la religion : ainsi l’angoisse liée à leurs origines disparaît.
Pour répondre à la question « pourquoi l’être humain existe-t-il ? » il faut s’interroger sur :
- les origines de l’espèce humaine ;
- mais aussi sa finalité, son but, son rôle sur Terre.
À ces questions fondamentales citées plus tôt, plusieurs réponses sont données. Schématiquement, celles de la science et celles de la religion sont opposées. En physique, plusieurs théories sont étudiées dont la plus connue est celle du Big Bang . Avant ce « premier moment », les physiciens du Big Bang reconnaissent que rien ne peut être dit avec certitude. Pour la religion : Dieu est à l’origine de la création du monde. Elle donne une explication totale, à laquelle nous sommes libres de croire ou non.
Dans un cas la science fait appel à un système de preuves , dans l’autre cas, la religion fait appel à la foi . Quoiqu’il en soit, la science comme la religion parlent de cosmogonie .
Cosmogonie :
La cosmogonie a deux significations :
- c’est la science qui étudie la formation des objets de l’univers comme les planètes, les étoiles, les nébuleuses, les systèmes solaires ;
- c’est le nom donné aux histoires et aux légendes qui concernent les débuts du monde et son peuplement par Dieu.
Si l’on n’adhère à aucune des réponses possibles, l’incertitude demeure et avec elle l’ angoisse . Cette dernière naît lorsque l’on ne parvient pas à trouver de réponse et que rien ne semble pouvoir expliquer ce que l’on vit ou ce que l’on ressent. Deux possibilités se présentent alors :
- accepter qu’il n’y ait pas de réponse et gérer au mieux son angoisse ;
- ou préférer la réponse religieuse.
La religion vient au secours de l’esprit tourmenté et propose cette réponse : l’origine du monde et de l’espèce humaine est dans la volonté de Dieu. Il a toujours été là et le sera toujours.
Croire en un esprit tout puissant qui détient la clé de l’origine de l’univers et qui nous accueillera à notre mort permet de nous rassurer :
- cela donne un sens au monde qui nous entoure ;
- cela donne un sens à notre vie sur Terre.
Ainsi, les angoisses de l’être humain disparaissent car Dieu semble posséder les réponses à nos questions : et même s’il n’est pas bavard, son silence garantirait son écoute. C’est d’ailleurs parce que Dieu écoute que beaucoup de religions pratiquent la prière : c’est le cas des trois grandes religions monothéistes (le judaïsme, le christianisme et l'islam). Comme la religion, la prière est une relation privilégiée de l’individu avec Dieu, mais c’est aussi l’occasion pour les individus de se rapprocher car les croyants se rassemblent au même endroit pour prier.
Freud et la religion
Au XIX e siècle, la psychanalyse se montre critique envers le besoin religieux de l’être humain.
« Nous le savons déjà : l’impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé – protégé en étant aimé – besoin auquel le père a satisfait ; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l’homme s’est cramponné à un père, à un père cette fois plus puissant. »
Freud, Nouvelles conférences sur la psychanalyse , 1932
Selon Freud , l’adulte demande à Dieu exactement ce qu’il demandait à ses parents lorsqu’il était enfant : être aimé et protégé. Le psychanalyste considère qu’un adulte qui croit en Dieu est encore un enfant en détresse. Pour lui, nous pourrions nous passer de Dieu à condition d’apprendre à nous sécuriser seuls, sans avoir à convoquer une force bienveillante et puissante.
- Cela prouve une fois de plus que la religion aiderait au mieux à gérer les angoisses liées à la finitude humaine .
Elle répondrait aux grands besoins de l’humanité, c’est-à-dire un besoin affectif de protection et un besoin intellectuel de compréhension de soi-même et du monde.
Nous avons donc vu que la religion a une fonction sociale et politique. Elle tente également de répondre aux grandes questions de ce monde – comme l’origine de l’espèce humaine et de l’univers. Qu’en est-il de la foi ? Sentiment diffus et en tout point personnel, elle se différencie du savoir scientifique en ce qu’elle ne nécessite pas de preuve rationnelle. Elle se différencie aussi de la superstition en ce sens qu’elle est plus qu’une simple croyance. Se pose alors la question suivante :
- Peut-on connaitre Dieu ?
Le problème de la connaissance de Dieu
Pour tenter de répondre à cette question de « la connaissance de Dieu », nous devons tout d’abord déterminer si le lien qui unit l’humain à Dieu est affectif ou intellectuel.
L’existence du divin : une question de sentiment ou de raison ?
Dieu s’éprouve.
« Le cœur a ses raisons que la raison ignore » est surement l’une des citations les plus connues de Pascal mais aussi la plus mal interprétée. En effet il n’est pas question du sentiment amoureux qu’on peut éprouver envers un être qui nous est cher, mais plutôt de l’amour qu’on porte à Dieu.
- Il est donc question de foi religieuse et non d’amour charnel, filiale ou platonique.
Selon Pascal, la foi religieuse ne s’appuie pas sur la raison mais plutôt sur le cœur. Rien ne sert de tenter de prouver l’existence de Dieu car c’est une entité immatérielle : constater visuellement son existence est impossible. Pourtant, certaines personnes de bonne foi et saines d’esprit pensent l’entendre ou disent avoir assisté à des interventions divines.
Prenons l’exemple de Lourdes. Cette ville de pèlerinage est connue pour ses miracles : tous les miraculés attestent avoir été guéris par Dieu sans explication scientifique logique.
Toutes les pratiques religieuses privilégient la relation émotionnelle avec le divin. Pour renforcer l’émotion, le folklore religieux est essentiel. En effet, tout ce qui frappe nos sens est d’une puissance d’évocation très élevée : les statues que nous voyons, l’encens que nous sentons ou les prières et les chants religieux que nous entendons.
- La plupart des personnes, mêmes athées, peuvent éprouver une émotion religieuse comme un éblouissement face à l’esthétisme d’un édifice religieux par exemple.
La religion selon Pascal
Pascal défend l’idée selon laquelle l’expérience religieuse est avant tout émotionnelle : c’est une chose que l’on éprouve. Or, comment parvenir à éprouver le sentiment religieux et la présence divine ?
Pascal répond que l’être humain doit avoir le courage de cesser de s’agiter et de se divertir dans toutes sortes d’activités car ces dernières lui donnent l’illusion d’être comblé et de ne manquer de rien. Il doit accéder au silence intérieur et accepter l’ inactivité . Son manque et son vide existentiels apparaîtront certes douloureusement mais avec eux, et paradoxalement, apparaîtra aussi Dieu.
En effet, ce qui manque à l’être humain, c’est la perfection et la plénitude . Il les recherche toute sa vie, à travers ce qui le divertit. Or, être parfait et comblé sont des caractéristiques du divin. Ainsi, l’individu qui accepte de ressentir le manque comprend que celui-ci est laissé comme une trace de Dieu en lui.
- Pascal affirme qu’en ressentant intensément ce manque, l’humain se tourne vers Dieu, le reconnaît et aspire à le retrouver.
Le lien avec le divin ne relève donc pas du tout d’un acte intellectuel : la connaissance de Dieu ne se prouve pas, elle s’éprouve.
Pascal est aussi connu pour un argument philosophique connu sous le nom de « pari de Pascal ». Selon l’auteur des Pensées , il est préférable de parier sur l’existence de Dieu plutôt que l’inverse. Comment explique-t-il cela ?
Selon la religion chrétienne, quelqu’un qui mène une vie saine et moralement juste ira au paradis : certes il n’aura pas pu profiter des plaisirs – parfois vicieux – de la vie mais en échange il se voit proposé une éternité dans la paix et l’amour. Au contraire, quelqu’un qui mène une vie faite de débauche et de vices, aura sans doute eu du plaisir dans sa vie de mortel, mais finira en enfer pour une éternité de souffrance.
Bien qu’on ne puisse prouver l’existence de Dieu, on ne peut pas non plus prouver sa non existence. C’est pourquoi, selon Pascal, il est évident que le premier choix est le meilleur :
- au pire il n’y a rien après la mort et on aura perdu peu en se contraignant à rester vertueux ;
- au mieux on ira au paradis pour une éternité de paix et d’amour.
À l’inverse, si l’enfer n’existe pas le pécheur n’aura rien perdu mais, s’il existe, il passera le reste de l’éternité dans la souffrance.
- Selon Pascal on ne peut donc rien prouver, mais il est préférable de croire en Dieu.
Dieu se prouve
Certains philosophes ont tout de même voulu prouver l’existence de Dieu. Prenons l’exemple de Descartes ou Leibniz qui ont élaboré des preuves intellectuelles, des démonstrations de l’existence de Dieu qu’ils jugent objectives et acceptables par tout homme.
La religion selon Descartes : l’argument ontologique
Pour prouver l’existence de Dieu, Descartes a élaboré une démonstration mathématique reposant sur l’argument dit « ontologique », qui considère que Dieu possède toutes les perfections. L’existence est une perfection, donc Dieu existe. Le raisonnement de Descartes est le suivant : un être parfait possède toutes les qualités, donc Dieu, qui est un être parfait, possède l’existence. En effet, nier son existence reviendrait à retirer à Dieu une qualité et à lui attribuer une imperfection.
- Selon Descartes il est donc logiquement contradictoire de reconnaître que Dieu est un être parfait tout en affirmant qu’il n’existe pas.
La religion selon Leibniz : l’argument cosmologique
Leibniz propose une deuxième démonstration de l’existence de Dieu. Il s’agit de l’argument dit « cosmologique », qui se résume en une phrase :
- « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? »
Pour comprendre cela nous devons revenir à l’une des questions existentielles du début de ce cours : « pourquoi j’existe ? » Leibniz généralise cette question et se demande globalement pourquoi quelque chose (une réalité, l’univers, la Terre et ses habitants) existe.
Concrètement, il se demande : pourquoi l’existence au lieu du rien ? Pourquoi l’existence au lieu de la non-existence ? Il se dit que la non-existence aurait été beaucoup plus simple. Par conséquent, l’existence – complexe à l’extrême – repose sur une intentionnalité, et c’est cette dernière que les êtres humains ont appelée « Dieu ».
La religion peut tomber d’accord avec la science sur l’origine du monde, mais la science ne saurait expliquer pourquoi le monde a été créé. Or, selon Leibniz, une raison initiale à l’origine du monde est nécessaire ! Cette raison échappe à toute rationalité puisqu’elle n’est causée par rien, mais est la cause de tout . Selon la religion, cette raison absolue, cette intelligence originelle qui a décidé du quelque chose plutôt que du rien , est ce que nous pouvons nommer « Dieu ». Le texte de la Genèse le résume ainsi :
« Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »
Que nous soyons persuadés de l’existence de Dieu ou que nous tentions de la démontrer, le rapport du croyant au divin est une expérience irrationnelle appelée « la foi ».
La foi, une alternative à la raison
La religion selon kierkegaard.
Søren Kierkegaard a, lui, analysé le rapport de l’être humain à la foi religieuse. Dans son ouvrage Crainte et Tremblement , il relate l’histoire d’Abraham et de son fils Isaac (que Dieu réclame en sacrifice). Sans même y réfléchir, Abraham part sacrifier son fils sur le mont Morija. Kierkegaard explique :
« C’est par la foi qu’Abraham quitta le pays de ses pères et fut étranger en terre promise. Il laissa une chose, sa raison terrestre, et en prit une autre, la foi. »
Søren Kierkegaard, Crainte et tremblement , 1843
Que signifie « laisser sa raison terrestre » ? Cela ne veut pas dire qu’Abraham est fou au sens où il aurait perdu la raison mais qu’à aucun moment, sur le chemin qui le mène au lieu du sacrifice, Abraham n’a douté de Dieu. Il ne s’est posé aucune question. S’il avait raisonné, Abraham se serait dit : « Mais, si Dieu est bon, pourquoi me demande-t-il de sacrifier mon fils ? », il se serait alors questionné sur l’existence réelle d’un Dieu qui donne un fils et le reprend. Peut-être même aurait-il rusé et offert un bélier à la place d’Isaac. Quel parent sacrifierait son enfant raisonnablement ?
Si Abraham était parti sacrifier Isaac avec sa raison, il aurait fini par douter de l’appel de Dieu. Or, douter est l’exact opposé de la foi . En doutant, Abraham aurait perdu la foi et aurait perdu Dieu. Cependant, jusqu’au dernier moment, Abraham n’a pas douté. Alors pourquoi une telle détermination ? En abandonnant sa raison terrestre, Abraham supprime toute possibilité de troubler sa foi.
- Pour le croyant, la foi religieuse est donc une alternative à la raison.
La foi est une sorte de certitude, même si elle n’est pas prouvée – contrairement aux certitudes classiques. Abraham sait avec certitude que son fils sera sauvé même si aucune preuve rationnelle ne lui permet de le savoir. Il peut seulement croire, avec autant de puissance que la certitude, que Dieu épargnera Isaac.
- La foi d’Abraham est restée inébranlable et Isaac a été épargné par Dieu.
La foi apporte donc une certitude et une détermination aussi puissantes que celles apportées par la raison et la réflexion. De plus, le savoir scientifique a besoin de preuves à la différence de la foi religieuse.
Conclusion :
La religion est un refuge pour l’être humain et un garde-fou pour la société. Certains ont besoin de croire qu’il existe une transcendance créatrice et protectrice. Qu’elle soit le fruit de notre imagination, ou une réalité que peuvent appréhender le cœur ou la raison, cette transcendance permet à l’humain d’accéder à la foi. Cette dernière est une alternative à la réflexion et au savoir rationnel : elle permet à certaines personnes d’inscrire des espoirs en elles-mêmes et en l’humanité – et non dans la raison et la technologie.
Opposer radicalement la foi et la raison est toutefois abusif. Beaucoup de personnes croient en l’existence de Dieu, quelle que soit la forme qu’elles lui donnent et certaines pratiquent une religion.
La religion conduit-elle l'Homme au dessus de lui-même ?
Par Olivier
Rédigé le 7 novembre 2022
10 minutes de lecture
- 01. Définition
- 02. L'histoire de la religion
- 03. Le christianisme
- 04. L'islam
- 05. Exemple de dissertation
Les trois définitions suivantes du mot "religion", bien qu'il puisse y en avoir d'autres, semblent refléter un consensus général parmi les dictionnaires :
- Ensemble des convictions qui définissent le rapport de l'homme au sacré , la religion est une reconnaissance humaine d'une puissance supérieure ou d'un idéal (que certains peuvent appeler Dieu). Cela vient du mot latin religio , que Cicéron a d'abord défini comme " l'action d'occuper une nature supérieure dite divine et d'en faire l'objet d'un culte ." Le terme "religion" est dérivé du latin, et dans les langues où il est utilisé, il est fréquemment compris comme désignant la relation entre les humains et une ou plusieurs divinités.
- La religion comme un ensemble de coutumes propres à une foi ou à un groupe social. Par exemple, le terme "dîn" dans le Coran, qui pourrait être considéré comme l'équivalent de "religion", fait référence aux instructions de Dieu pour une communauté avant tout, et le terme "zong jiào" en chinois, qui a été inventé au début du XVe siècle pour traduire "religion", connote l'idée d'une instruction pour une communauté . L'histoire montre que les groupes religieux qui s'opposent en Europe à l'Ouest du XVe siècle sont ceux qui sont conçus comme des systèmes dans lesquels il est prescrit ce qu'il faut faire et croire. Ces groupes sont, en particulier, les catholiques et les protestants, ainsi que la variété des confessions protestantes. Le terme "religions" est utilisé pour la première fois pour désigner ces groupes à la fin du XIXe siècle ; cependant, par extension, il désigne également l'islam, le bouddhisme, le taoïsme, l'hindouisme et toutes les autres religions du monde depuis l'aube de la civilisation humaine. La transformation des expériences religieuses des Européens a été ravivée à l'époque Lumière dans un questionnement qui supposait un noyau dur de la religion en opposition à toutes les religions historiques.
- La religion est l'adhésion à des croyances et à des convictions particulières. Ce sens est lié à ceux mentionnés précédemment, et c'est dans ce sens que la religion peut parfois être perçue comme quelque chose qui va à l'encontre de la raison et est assimilée à la superstition .
On pourrait considérer la religion comme un moyen de chercher , et peut-être de découvrir, des réponses aux questions les plus profondes qui se posent à l'humanité . C'est ainsi qu'elle entre en relation avec la philosophie. Elle peut avoir une perspective personnelle ou communautaire , être privée ou publique, être liée à la politique ou chercher à s'en distancier. Elle peut également être identifiée dans la définition et l'application d'un culte, d'un enseignement, d'exercices spirituels et de comportements sociaux. La question de savoir ce qui constitue la religion est également d'ordre philosophique, et la philosophie peut à la fois contribuer à la solution et contester la plausibilité des définitions avancées. Il n'existe pas de définition reconnue qui s'applique à tout ce qu'il est aujourd'hui permis de qualifier de religion. La question de savoir ce qui constitue une religion est donc ouverte.
Elle fait l'objet de recherches dans le domaine des sciences humaines. Le terme "religiosité" est étudié par des disciplines comme l'histoire, la sociologie, l'anthropologie et la psychologie sans pour l'instant s'appuyer sur une définition qui serait uniformément applicable à tout ce qui est ainsi étudié.
L'histoire de la religion
Il était possible de penser que " chaque cité a sa religion " en latin ancien, pour paraphraser une déclaration de Cicéron. En ce sens, une religion concerne les coutumes, les traditions et les cultes d'un groupe particulier de personnes ou des habitants d'une cité. Cette façon de concevoir les religions s'estompe progressivement dans l'Antiquité tardive, au fur et à mesure que le christianisme se développe et que certains auteurs chrétiens demandent à ce qu'il soit également considéré comme une religion, bénéficiant d'une idée déjà présente avant le christianisme selon laquelle la religion est le fait d'occuper une nature divine supérieure à l'homme. En ce sens, le terme "religion" a été utilisé pour désigner une vertu tout au long de l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Avec Cicéron, Augustin ou Thomas d'Aquin, la religion peut être vue comme une propension humaine à reconnaître une nature supérieure, à lui créer un culte approprié et à chercher à agir conformément à ses lois. La religion telle qu'elle est envisagée n'a pas de support local spécifique et est présente partout où l'humanité se trouve. Au Moyen Âge, il était également acceptable de se référer aux "religions" de manière collective. On identifiait ainsi les ordres religieux, principalement les communautés de moines ou de moniales.
Les textes du IIe au Ve siècle qui considèrent le judaïsme, le christianisme et l'islam comme équivalents ne parlent pas de " religions ", mais plutôt de trois "croyances" (créença) dans le catalan de Raymond Lulle ou de trois "lois" (legge) dans l'italien de Boccace. Pour ce qui est de ce qu'on appelle alors la religio, l'idée était plutôt que la religion est une, qu'elle est sujette à des erreurs appelées hérésies, ou encore qu'elle est inconnue, et dans ce cas, c'est le paganisme.
Le terme "religion" apparaît pour la première fois au début du XXe siècle, lorsque les Européens ont commencé à connaître un certain degré d'hétérogénéité religieuse. Ils connaissaient mieux l'islam et le percevaient comme une "autre religion" plutôt que comme une hérésie ou une sorte de paganisme. D'autre part, il fallait trouver un terme pour décrire les nombreuses confessions et églises issues des réformes religieuses du XIXe siècle. C'est à ce moment-là qu'on a commencé à les désigner par le terme de "religions". Par la suite, une religion est considérée comme l'aboutissement des croyances et des pratiques d'une communauté . La réflexion contemporaine sur la religion qui suit la philosophie des Lumières et se poursuit dans le domaine des études religieuses postule l'existence d'une essence religieuse universelle partagée par toutes les croyances à travers le temps.
Le christianisme
Le christianisme est une religion abrahamique dont les racines se trouvent au Moyen-Orient et qui est fondée sur les enseignements, le caractère et la vie de Jésus de Nazareth tels qu'ils sont compris dans le Nouveau Testament. C'est une religion de salut qui considère Jésus-Christ comme le Messie annoncé par les prophètes de l'Ancien Testament. Le cœur du christianisme est la foi en la résurrection de Jésus , car elle marque le début de l'attente d'une vie éternelle exempte de souffrance.
Les premières communautés chrétiennes sont apparues au premier siècle à Rome , Éphèse, Antioche et Alexandrie, ainsi que dans d'autres grands centres juifs . À partir du deuxième siècle, le christianisme se répand dans l'Empire romain, devenant la religion d'État à la fin du premier. Il se répand également en Perse, en Inde et en Éthiopie. Au Moyen Âge, le christianisme dépasse l'islam au Proche-Orient et devient la religion dominante en Europe. Il est devenu la religion la plus importante de la planète grâce à son expansion en Amérique à partir du XVe siècle et en Afrique à partir du XVe siècle. Elle est actuellement présente dans tous les pays. Le nombre total de chrétiens dans le monde en 2021 est estimé à 2,546 milliards, ce qui fait du christianisme la religion comptant le plus grand nombre d'adeptes, suivie par l'islam (1,926 milliard de musulmans) et l'hindouisme (1,074 milliard d'hindous).
Les principales branches du christianisme se divisent en catholiques, orthodoxes et protestants, ces derniers comprenant une branche évangélique, chacune représentant 51 %, 11 % et 37 % de tous les chrétiens du monde en 2017.
L'islam (en arabe Al-islam, "la soumission") est une branche du judaïsme qui met l'accent sur le monothéisme absolu (tawhid) et trouve son fondement dans le Coran. Le Coran est considéré comme le dépositaire de la révélation divine à Mahomet (en arabe Mahomet), qui est considéré par les musulmans comme le dernier prophète de Dieu et l'a reçu au huitième siècle en Arabie.
Un adepte de l'islam est appelé un musulman, et il a certaines obligations religieuses connues sous le nom de "piliers de l'islam" . Les musulmans croient que Dieu est unique et seul, et que l'islam est la religion naturelle en ce sens qu'il n'est pas nécessaire de croire en l'unicité de Dieu pour reconnaître sa présence, car cette vérité a été révélée pleinement dès le premier jour et le premier homme (Adam). Elle apparaît comme un retour aux pas d'Abraham, également appelé Ibrahim en arabe, et une soumission uniquement à la volonté d'Allah.
L'islam est désormais la deuxième religion la plus populaire au monde , derrière le christianisme et devant l'hindouisme, avec une estimation de 1,8 milliard de musulmans vivant dans le monde en 2015. Cela représente 24% de la population mondiale. L'islam est divisé en plusieurs courants , les trois principaux étant le sunnisme, qui représente 90% des musulmans, le chiisme et le kharidjisme.
Après le judaïsme et le christianisme, avec lesquels il partage des éléments, l'islam est la troisième grande religion monothéiste de la famille des religions abrahamiques en termes de chronologie. Le Coran reconnaît l'origine divine des livres sacrés de toutes ces religions, mais estime que leurs interprétations actuelles sont le résultat d'une falsification partielle. Il s'agit notamment des Feuillets d'Abraham , du Tawrat (le Livre de Moïse identifié comme la Torah), du Zabur de David et Salomon (identifié comme le Livre des Psaumes), et de l'Injil (l'Évangile de Jésus).
L'islam accorde une grande importance à la Sunna de Mahomet, dont les paroles, les faits et les gestes ont été consignés dans l'histoire musulmane. Ces récits, connus sous le nom de hadiths, permettent de codifier la croyance et la pratique musulmanes. La plupart des musulmans s'y réfèrent lorsqu'ils établissent des normes juridiques (fiqh). Les différentes écoles de l'islam ne s'accordent pas sur les recueils de hadiths à retenir. Le Coran et les hadiths "recevables" sont deux des quatre sources de la loi islamique (La Charia), le consensus (Ijmâ') et l'analogie (Qiyâs) constituant les deux autres.
Exemple de dissertation
Introduction
Nous pourrions définir la religion comme la manière avec laquelle l'homme établit le lien avec le divin . La religion se base sur un système de croyance qui permet à l'humanité de vénérer un dieu, pourvu de qualité lui conférant une dimension surhumaine que l'Homme lui-même ne pourra jamais atteindre. L'existence de religion semble de plus être un fait universel et aussi ancien que l'humanité.
Posons-nous d'abord une première question : La religion conduit-elle l'Homme au-delà de lui-même ? Est-elle essentielle à l'Homme ? Est-elle bénéfique ou Maléfique ?
Commençons par répondre à la première question.
Première partie
La religion est ce qui a permis aux hommes de se réunir, de leur donner une raison pour se regrouper . En vénérant un même idéal, ils se sont découvert une passion commune facilitant le rapprochement. Leurs croyances les ont donc conduit à modifier leur comportement pour les rendre peu à peu plus sociable.
La religion a également permis à l'homme de combattre d'une certaine manière l'analphabétisme de la population en les amenant à savoir lire. La bible devenant la principale motivation des croyants, on peut dire que c'est ce qui leur a permis de combattre et de surpasser l'ignorance.
La religion est également un facteur de prouesses architecturales. La construction de monuments religieux comme les Cathédrales ou les Mosquées ont montré à l'Humanité toute entière à quel point les croyances du Moyen-Âge pouvaient être fortes. Par la détermination, l'Homme a pu réaliser d'incroyables exploits et dépasser l'avancée technologique de son ère .
Ainsi la religion a joué un rôle particulièrement important sur la progression, l'apprentissage et le dépassement de l'individu . En le conduisant à combattre son ignorance et les contraintes de son temps, on peut supposer qu'elle l'a amené d'une certaine manière à se rendre au-delà de lui-même. Mais revenons-en à notre dernière question, la religion est-elle essentielle à l'Homme ?
Deuxième partie
L'homme a besoin de croire en quelque chose pour expliquer la complexité du monde qui l'entoure. La religion est ce qui apporte les réponses aux questions les plus compliqués en amenant l'homme à admettre.
La religion permet à l'Homme d'avancer en lui dictant la bonne conduite. Les textes religieux renseigne l'adepte sur le bon comportement à adopter en société et le respect à porter sur les autres et sur soi-même.
La religion est l'un des moyens qui permet à l'homme de supporter sa misère. Car comme Marx l'explique : « La religion est l'opium du peuple ». En promettant aux Hommes le bonheur absolu dans un « autre monde », elle les encourage à supporter leur misère présente. Elle les dissuade en même temps d'agir concrètement (et de manière malhonnête) pour obtenir dès maintenant, et réellement, de meilleures conditions d'existence.
À travers les précédents arguments évoqués, on pourrait en venir à se demander si la religion ne comporterait pas comme toute chose des aspects négatifs : Dans certaines situations, a-t-elle conduit l'Homme sur le chemin de la souffrance ?
La religion est effectivement utilisé comme motif d'actions qui dispersent la souffrance dans le monde. Les nombreux attentats des réseaux extrémistes ou le conflit israélo-palestinien compte de nombreux morts à leur actif et ne représentent rien qui puisse apporter le progrès. Lorsque certains se servent de la religion pour traduire leurs idées par la force , la religion revêt un caractère maléfique qui ne reflète absolument pas sa philosophie et qui conduit l'Homme a réaliser des choses qui portent préjudice à la communauté.
Freud souligne également que les idées religieuses sont trop conformes à nos désirs les plus profonds, faisant que la religion soit un remède aux principales causes de souffrances qui caractérise l'existence humaine (la mort, l'existence du mal etc.). Il montre ainsi que la croyance en un dieu s'explique par la continuation d'un désir infantile : l'enfant se trouvant dans une situation d' impuissance recherche la protection de ses parents. L'homme adulte confronté à ses angoisses existentielles est poussé à croire à la divinité et en un père surpuissant qui représente d'une certaine manière, la figure parentale . Freud explique que l'homme doit renoncer à ses illusions pour dépasser ce stade infantile et s'accomplir comme être pleinement rationnel.
Pour Nietzsche, les valeurs religieuses témoignent d'une certaine dépréciation de la vie. Les croyants devant supporter la misère du monde, ils se cachent derrière leurs « illusions » au lieu de se relever et de combattre la souffrance. On peut considérer qu'ils se résignent d'une certaine manière à améliorer leur existence.
En cour de philosophie , le monde dans lequel nous vivons est si complexe qu'il est nécessaire de trouver en chaque chose un aspect rationnel. Pourtant, il ne faut pas oublier que la religion ne peut-être associée à la raison car comme le rappelle Pascal « le coeur à ses raisons que la raison ne connaît point ». Selon lui, certaines vérités que nous ne pouvons percevoir qu'intuitivement ne peuvent faire l'objet que d'une évidence intime, dont la raison n'a pas à rendre de compte...
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Introduction sur la croyance
Dissertation la religion est elle facteurs d’ équilibre de l’homme
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Merci infiniment pour les informations
Svp aidez moi sur la dissertation »le travail est un trésor »
Dictionnaire de philosophie en ligne
Comment rédiger une introduction de dissertation
Comment rédiger son intro de dissertation de philosophie ? Quelles sont les étapes obligatoires ? Celles facultatives ? Et quand vaut-il mieux l’écrire ? On fait le point sur la méthode de l’introduction.
L’introduction est le premier contact avec le lecteur ou la lectrice. C’est un moment important, qui montre déjà si vous maîtrisez la méthode. Un correcteur ou une correctrice connaît à peu près votre note rien qu’en lisant l’introduction. Autant ne pas la bâcler !
Une introduction est toujours structurée en 3 ou 4 étapes :
- Accroche (facultative)
- Définition des termes du sujet
- Énoncé de la problématique
- Annonce de plan
La personne qui corrige va chercher ces étapes dans votre texte. Si elle n’y parvient pas, c’est que votre introduction est confuse ou manque de structure. Il faut donc être le plus clair possible. Une bonne idée est de revenir à la ligne à chaque nouvelle étape. Vous indiquez ainsi visuellement le changement et aidez à suivre votre pensée.
Étape 1 : l’accroche
Article détaillé → Faire une accroche
C’est une étape facultative. Elle consiste à prendre un élément “accrocheur” pour capter l’attention du lecteur ou de la lectrice. On part de quelque chose “hors philosophie” (fait historique, événement récent, fiction, etc.) et on amène vers le sujet. L’idée est de ne pas démarrer trop sèchement, directement en donnant la définition des termes du sujet.
Étape 2 : définir les termes
Article détaillé → Définir les termes
Il s’agit d’expliciter le sens qu’on donne aux mots du sujet. Fournir des définitions permet d’être d’accord sur “de quoi on parle” et évite les malentendus. Pensez à un sujet sur la morale : il vaut mieux définir la morale dès le départ, sinon on risque de ne pas se comprendre.
Étape 3 : poser la problématique
Articles détaillés → Comment trouver la problématique ? + Poser la problématique
La définition des termes fait apparaître un problème intellectuel, un paradoxe. C’est ce qu’on appelle la problématique. L’introduction doit expliquer clairement quel est ce problème. Il ne s’agit pas juste de poser une question, mais de montrer que quelque chose “ne fonctionne pas” avec les définitions.
C’est une étape cruciale de la copie. Si vous n’identifiez pas de problème, vous n’avez pas de raison d’écrire de dissertation. En réalité, toute votre dissertation est un essai pour solutionner ce problème. Vous devez donc être très pédagogique.
Étape 4 : annoncer le plan
Article détaillé → L’annonce de plan
Une fois le problème présenté, on déroule les étapes de sa résolution. C’est-à-dire le plan. Annoncer le plan montre que vous savez où vous allez et donne une idée de la progression que vous allez suivre. En pratique, il s’agit de faire 3 phrases qui décrivent rapidement le contenu de vos 3 parties.
Certains enseignants préfèrent du suspense ( sic ) et disent que l’annonce de plan est facultative. D’autres affirment l’inverse : “S’il n’y a pas d’annonce de plan, c’est qu’il n’y a pas de plan”. Pour être prudent mieux vaut toujours annoncer son plan.
Et après l’intro ?
Article détaillé → Faire une sous-partie
Une fois l’introduction rédigée, vous allez écrire votre développement. Il se compose souvent de 3 grandes parties , qui contiennent chacune 3 sous-parties. Chaque sous-partie doit affirmer une idée et donner une raison d’accepter cette idée.
Quand rédiger l’introduction ?
L’introduction peut se rédiger avant d’écrire le développement, ou bien à l’inverse après l’avoir écrit. Chaque option à ses avantages et ses inconvénients. Rédiger l’introduction en premier suppose davantage de maîtrise, mais donne souvent un résultat plus convaincant. L’écrire après le développement permet de rattraper des erreurs, mais ne garantit pas de sauver la copie.
On peut aussi écrire les définitions et la problématique d’abord, et compléter l’annonce de plan une fois la copie entièrement rédigée. Cela permet d’avoir une idée nette de la problématique et du sens des mots, sans obliger à suivre un plan qu’on n’a pas complètement prévu.
Crédit photo : Cosmos Pencil Tablet Paper par Calsidyrose (CC-BY).
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La Religion en Philosophie
I. qu’est ce que la religion , religion et société.
Du latin religio , son étymologie est à dissocier. Elle a trait à la pratique religieuse, au culte. Elle vient du verbe relegere , qui signifie recueillir, rassembler ou religare qui signifie lier, attacher. La religion est une réalité sociale. Elle a pour fonction de rallier toutes les individualités, de constituer le lien qui unit les membres d’une même communauté ou d’une collectivité fondée sur des croyances et des rites. Pour un sociologue comme Emile Durkheim, rites et mythes expriment la conscience qu’un groupe a d’être une réalité “débordant les individus de toutes parts” et le sacré est la forme que prend la conscience collective, comme dans le totem (mot des indiens Algonquin), être mythique, animal et végétal, associé à un clan et qui fait l’objet d’un culte rituel.
Mais la religion ne relie les hommes entre eux qu’en les reliant à une réalité d’un autre ordre, supérieure, surnaturelle, intelligible pour l’esprit humain. Cela a pour effet de forger la croyance de l’être humain de faire partie intégrante d’un tout qui le dépasse. Cette autre réalité est celle de la divinité, sentie primitivement comme une force immanente à la nature ; puis représentée comme un panthéon d’image personnelles formant un monde des dieux anthropomorphisés à l’image des sociétés humaines naissantes et enfin, comme le Dieu spirituel transcendant des monothéismes. Or ce qui est divin est sacré et le sacré est ainsi l’essence du fait du religieux.
Le sacré vient du latin sacer : ce qui est “séparé”. Toute religion sépare les phénomènes du réel et les éléments qui la compose comme l’espace social, le temps, les êtres, les choses, en deux réalités distinctes : ce qui est consacré, inviolable, réservé aux initiés comme le temple ( en latin fanum ) et tout le reste par opposition, qui est profane ( pro fanum : devant le temple). Le sacré est ambivalent, car il marque également les interdits jetés par le culte sur ce qui ne peut être touché sans souillure. Le mot polynésien tabou évoque un objet d’une prohibition dont la transgression entraine un châtiment surnaturel. La vénération d’une puissance divine et le respect des interdits qu’elle impose sont liés à la religion.
Le sacré est donc à la fois fascination et effroi, vénération et crainte : le Dieu d’amour peut aussi être terrible et susciter la terreur. Le sens du sacré, c’est le sentiment absolu de la dépendance de l’homme par rapport à une puissance qui le dépasse infiniment et qui seule donne sens à son existence.
Mythes et rites
Selon Cicéron, religio viendrait du verbe latin relegere ( recueillir) qui s’oppose à neglegere , comme le soin et le respect s’opposent à la négligence. Un rite est l’ensemble des règles codifiées qui caractérisent un culte religieux, et dont les traits fondamentaux sont l’ordre et la répétition. Répétions des phrases des gestes, de gestes dans les cérémonies, mais aussi répétition des évènements que raconte le mythe, des évènements qui ont eu lieu dans le temps des origines et dont dépendent, dans les sociétés traditionnelles, l’ordre du monde et l’ordre humain.
Les cultes assurent la communication de l’homme avec le divin, voire sa participation au principe divin et exigent des prêtres investis du sens du sacré, et des cérémonies rituelles. L’une des formes fondamentales du rapport au sacré est le sacrifice ( en latin sacrum facere , faire sacré). Comme l’ont remarqué de nombreux théoriciens, la violence contre une créature innocente, mélange de souillure et de pureté est à l’origine des religions, comme si la société exorcisait sa propre violence en la mettant hors d’elle, à distance : en tant que sacrée.
Mais comme en témoigne le récit biblique, le bouc émissaire, envoyé dans le désert, porteur des péchés des hommes, ou le bélier du sacrifice d’Abraham a remplacé les victimes humaines, puis la spiritualisation des religions a condamné toute pratique du sacrifice autre que ces sacrifices personnels auxquels on consent pour se rapprocher de Dieu. A la différence des religions de la Nature, où les hommes communiquent avec des forces occultes garantissant l’ordre cosmique, les religions de l’Esprit croient à la révélation dans l’histoire d’une réalité spirituelle, étrangère à la nature, qui se manifeste aussi à l’esprit de l’homme. Le rite alors commémore un évènement par lequel l’histoire humaine prend son sens : le Noël chrétien, la Pâque juive ou l’Aïd musulman ; le récit liturgique, lu et chanté dans des cérémonies religieuses, est la parole par laquelle l’Esprit se révèle aux hommes.
La croyance et la foi
Croire et savoir.
Si pour nous modernes, une religion relève avant tout de la croyance, c’est que l’expérience intérieure y a pris une place essentielle et que nous avons appris à séparer radicalement savoir objectif et croyance. L’argumentation rationnelle peut nous prémunir contre toutes les croyances irrationnelles comme la superstition ou la magie, qui relève, qui relève d’un déficit, d’un défaut de raisonnement. L’incantation ou la pratique magique, par exemple, prétendant agir sur la nature par des moyens occultes, en faisant l’économie du déterminisme naturel ; c’est croire sans savoir, au delà de ce que l’on peut savoir. La foi religieuse n’est pas la croyance en la magie dans laquelle l’homme prétend dominer Dieu par ses prestiges. C’est pourquoi beaucoup de religions considèrent la magie ou la divination comme sacrilèges.
Loin de soumettre les forces divines à sa volonté, l’homme religieux se fait humble devant Dieu. La prière est soumission et ne demande que le courage de supporter la volonté divine. La foi est la confiance absolue que l’homme met en Dieu, au delà de toute justification rationnelle ou morale. C’est pourquoi Pascal écrit : “Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point”.
Dans la Bible, Abraham est prêt au sacrifice moralement absurde de son fils. Un sacrifice scandaleux par lequel Dieu le met à l’épreuve : il lui a promis de bénir toute sa descendance et lui demande de sacrifier son unique fils, son espérance. Contre toute raison, dans l’angoisse, Abraham croit en la promesse. Il est celui qui témoigne de la foi. Il ne se sert pas de Dieu pour avoir un fils, mais veut un fils pour servir Dieu.
La religion morale
La religion peut donc être conçue en ce sens comme un accomplissement moral supérieur, d’une sainteté. Déjà pour Kant, “la religion est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins”. La loi morale prime sur tout absolument. C’est relativement à elle que les grandes figures religieuses acquiert une valeur. Le Christ est un modèle moral et les croyances religieuses expriment par des symboles l’idée que se fait la raison de l’idéal moral qu’elle doit atteindre.
La religion naturelle que l’on trouve chez des philosophes du XVIIIème siècle comme Hume ou Rousseau , prétend à une connaissance du divin indépendante de toute révélation, par la seule lumière naturelle de la raison et de la conscience. Elle est ce qui subsiste du religieux quand la raison a critiqué l’obscurantisme et l’intolérance des religions révélées. Mais elle ne renvoie en fait à aucune expérience immédiate réelle. Or toutes les grandes religions ne renvoient à aucune expérience immédiate réelle. Or, toutes les grandes religions sont issues d’une révélation : elles ont leurs prophètes et leurs textes sacrés.
L’homme réduit à ses seules forces ne peut construire cette relation avec Dieu qu’est la religion. Pourtant, les formes de la vie sociale et l’individualisme contemporains donnent parfois l’impression de ne pas faire de la religion que l’une des multiples affirmations de l’individualité : multiplication des courants religieux, caractère non contraignant des pratiques et des croyances ( on croit au paradis mais pas à l’enfer). Mais s’agit-il encore de religion ?
La critique de la religion
La détresse et l’impuissance de l’homme.
Les philosophes ont d’abord reproché à la religion, la crainte superstitieuse et la faiblesse dans lesquelles elle risque de maintenir les hommes. Libérer les hommes de la criante des dieux est l’un des buts de la morale épicurienne. Pour Epicure , en effet, les dieux sont des êtres matériels, bienheureux qui ne se préoccupent pas de la vie des simples mortels. Il n’y a pas de Providence, pas de destin, donc rien à redouter d’eux. Le véritable mal est la crainte des dieux elle-même et la connaissance philosophique peut nous en libérer. Spinoza met à jour la racine de l’illusion religieuse, l’anthropocentrisme et la croyance aux causes finales : l’homme a tendance à croire que tout existe en vue de lui-même et que Dieu, à l’image de l’homme, agit en vue de fins. Il se dispense dans la connaissance scientifique des véritables causes en se refugiant dans “la volonté de Dieu, cet asile d’ignorance” comme l’écrit Spinoza dans l’Appendice au livre I de l’ Ethique .
Enfin, Freud voit en Dieu le substitut imaginaire du père protecteur de notre enfance, aidant l’homme incapable d’affronter la réalité de sa condition à surmonter sa détresse infantile. Quant aux rites, ils ressemblent à ces compulsions de répétition dont souffrent certains névrosés, ce qui amène Freud à concevoir la religion comme ”la névrose obsessionnelle” de l’humanité.
Le philosophe allemand Feuerbach voit en Dieu l’esprit de l’homme, son essence morale objectivée, mise à distance de lui-même sous la forme séparées d’un être transcendant. Pour réaliser sa propre essence dans l’Etat, l’homme doit supprimer l’aliénation religieuse. La critique de Marx va plus loin. La religion est une forme de l’idéologie, et donc le reflet déformé des conditions d’existence sociales des hommes et l’instrument de conservation des rapports de domination. L’homme opprimé exprime dans la religion sa volonté d’un monde meilleur, mais, en le projetant dans un au-delà imaginaire, il s’interdit de transformer réellement ses conditions matérielles d’existence.
La critique de Nietzsche est plus radicale encore. La croyance des faibles, des vaincus de la vie en des “arrières-mondes” relève du ”ressentiment” d’hommes malades dont les instincts vitaux se sont retournés contre eux-mêmes et contre les forts. Cette dévaluation de la vie s’achève dans le nihilisme des sociétés moderne où les hommes ne croient plus en rien : c’est “la mort de Dieu” ; le stade ultime du nihilisme qu’il faut dépasser. L’homme libéré des entrave de la religion, qui veut la vie, c’est le “surhomme”, l’homme de la volonté de puissance et des forces créatrices, affirmatives.
Le désenchantement du monde ?
Le sociologue Max Weber a appelé “désenchantement du monde” le recul de la religion dans nos sociétés contemporaines. Mais il faut distinguer l’athéisme et la critique de la religion comme positions intellectuelles de l’irreligion ordinaire de nos sociétés qui est, comme Alain l’a remarqué, une acceptation commode du règne de l’intérêt et de la force, une abdication de toute pensée. En fait la religion n’a pas disparu de nos sociétés, même celles qui ont prétendu l’éradiquer ; pas plus que le besoin de sacré, qu’on trouve dans l’art comme forme moderne de la transcendance ou dans des représentations ou des valeurs qui sont momentanément érigées en absolu : le progrès, l’histoire, la nation.
Le besoin de religieux témoigne de l’effort des hommes pour savoir le sens de leur existence et les valeurs qui la justifient. On peut penser que ”l’Homme-Dieu” est désormais la source de toutes les valeurs, on peut aussi penser qu’il est impossible de renoncer à donner un sens religieux à l’existence humaine. “Il est difficile d’imaginer comment l’esprit humain pourrait fonctionner sans la conviction qu’il y a quelque chose d’irréductiblement réel dans le monde ; et il est impossible d’imaginer comment la conscience pourrait apparaître sans conférer une signification aux impulsions et aux expériences de l’homme” dit l’historien des religions Mircéa Eliade dans La Nostalgie des origines .
L’unité du religieux s’exprime dans la notion de sacré qui recouvre des réalités extrêmement différentes, mais repose toujours sur l’idée que l’espace social ordinaire ne saurait rendre compte à lui seul du sens de l’existence de l’homme et du monde. Dans le religion, l’homme se sent relié à une réalité d’un autre ordre, objet de vénération et de crainte à la fois. la pensée rationnelle peut chercher à expliquer et à dénoncer l’origine de l’illusion religieuse. Mais il n’est pas sûr qu’elle parvienne totalement à comprendre ni à satisfaire en l’homme le besoin du sacré, la quête du sens de son existence.
Définitions de la religion par les Philosophes :
– Hegel :
« La religion représente l’esprit absolu non seulement pour l’intuition et la représentation, mais aussi pour la pensée et la connaissance. Sa destination capitale est d’élever l’individu à la pensée de Dieu, de provoquer son union avec lui et de l’assurer de cette unité. La religion est la vérité, telle qu’elle est pour tous les hommes. L’essence de la véritable religion est l’amour. » ( Analyse de la Phénoménologie de l’Esprit )
– Gandhi :
« Si un homme atteint le cœur de sa propre religion, il atteint également le cœur des autres religions. »
– Marx :
« La religion est le soupir de la créature accablée, le cœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une époque sans esprit. Elle est l’ opium du peuple . »
« La religion est la théorie générale de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel, sa consolation et sa justification universelles. Elle est la réalisation fantastique de l’être humain parce que l’être humain ne possède pas de vraie réalité. »
– Tolstoï :
« La vraie religion, c’est, concordant avec la raison et le savoir de l’homme, le rapport établi par lui envers la vie infinie qui l’entoure, qui lie sa vie avec cet infini et le guide dans ses actes. »
– Baudelaire :
“Quand bien même Dieu n’existerait pas, la religion serait encore sainte et divine” ( citations de Baudelaire )
– Lamartine :
“Dieu n’est qu’un mot rêvé pour expliquer le monde”
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« La religion est le soupir de la créature accablée, le cœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une époque sans esprit. Elle est l’opium du peuple. »
Avec le développement de la technologies et des sciences, il y aurait peut être matière à penser à une nouvelle cosmologie religieuse que le philosphe n’avait pas lorsqu’il était éclairé à la chandelle.
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Accueil Numéros 169 Philosophie et religion Introduction - Philosophie et rel...
Introduction - Philosophie et religion
Texte intégral.
1 Où en est la philosophie de la religion aujourd’hui ? C’est pour tenter de répondre à cette question qu’on a tâché d’offrir au lecteur un panorama, forcément partiel, de son paysage actuel – essentiellement sa partie française – avec le souci d’en montrer la diversité d’objets, de méthodes, de problématiques, mais aussi les liens qui s’y établissent éventuellement – et le conflit ou le malentendu est aussi une sorte de lien – avec les sciences sociales du religieux.
2 À tort ou à raison, ces dernières ont pu considérer avec une certaine méfiance l’exercice de la philosophie de la religion. Trop de « métaphysique », trop d’abstraction et de généralités, d’essentialisme, trop de christiano-centrisme, trop de compromission avec l’objet également et de cryptothéologie ; ou, à l’inverse, trop de critique naïve ou d’idéologie positiviste, trop d’insensibilité aussi : une formule commode et ressassée répète que les philosophes parlent du religieux comme les sourds de la musique. Il n’est pas d’ailleurs jusqu’au terme de Philosophie de la religion (au singulier) qui n’illustre selon elles le défaut congénital qu’elle a hérité malheureusement des circonstances de sa naissance : on ne saurait mieux témoigner de son lien funeste avec la nature métaphysique de la Religionsphilosophie qui a servi de creuset à l’idéalisme allemand et qui du reste prétendait ouvertement réaliser la synthèse de la « raison » et de la « révélation ». Il n’est même pas sûr que substituer commodément le pluriel au singulier dans un tel syntagme témoigne à l’inverse d’une heureuse prise de conscience de la diversité des traditions religieuses. Ni qu’elle témoigne d’un heureux renoncement à cette tâche désuète qu’elle s’était prescrite : produire le concept de la Religion, déterminer l’essence de la Religion.
3 Comme on le sait peut-être, la philosophie de la religion n’est pas non plus en reste dans la critique des sciences sociales et de l’indigence conceptuelle des approches prétendument « empiriques » – c’est-à-dire qu’elle n’est pas non plus en reste dans la pratique de la caricature ou du préjugé. Il lui est par ailleurs assez facile de faire la preuve de son intérêt jamais démenti pour la « réalité concrète », comme on dit, des phénomènes religieux et de revendiquer par exemple une véritable sensibilité, d’ailleurs fondatrice, à l’histoire des religions ou à l’analyse des pratiques. Il y a du reste de bonnes raisons qui pourraient à l’inverse légitimer le fait de traiter « abstraitement » de la religion. Il est vrai qu’elle a pu sembler partir de très loin en la matière, si l’on se souvient qu’elle fut au départ dominée par des couples analytiques tels que religion naturelle/religions positives ou religion/superstition ; ou encore grevée par le projet, explicite ou non, non pas tant de se rendre intelligible la religion que de bâtir une religion rationnelle dont l’une des conditions d’ailleurs, dans le prolongement du déisme, était qu’elle fût débarrassée le plus possible des pratiques rituelles. Mais elle a également, et dès le début, toujours su réagir à ses propres réductionnismes, ce qui explique notamment la variété des traditions qui l’innervent (du reste cette variété tient également aux rapports qu’elle entretient, ou refuse d’entretenir, avec les autres sciences du religieux). On peut même dire qu’un certain nombre de griefs qui lui ont été faits durant son histoire, elle se les était d’abord formulés à elle-même, par exemple celui de se focaliser dangereusement sur les seules représentations religieuses, au détriment du culte ou des pratiques, ou, corrélativement d’ailleurs, de ne saisir que les formes « rationalisées » des religions, c’est-à-dire finalement ce qui les rend affines à un système philosophique : le souci de revenir à la « religion vivante » comme à son objet véritable, par exemple, contre les conceptions abstraites (ou « rationalisantes »), la prétention à saisir « l’expérience » religieuse dans sa radicale originalité constituent une marque de fabrique, si l’on peut dire, de la phénoménologie de la religion – et d’ailleurs pour le pire comme pour le meilleur.
4 Mais on n’a ici ni la place ni le loisir d’énoncer l’ensemble de ses griefs mutuels, dont le catalogue permettrait pourtant d’établir combien un « dialogue » entre la philosophie de la religion et les sciences sociales du religieux, pour autant qu’il serait souhaitable, ne va pas de soi. On n’a pas cherché non plus par cette présentation à montrer combien ces griefs ont pu ou pourraient être infondés, pas plus d’ailleurs qu’on n’a voulu démontrer que le conflit (ou l’incompréhension, ou la défiance) était terminé – on verra du reste que pour certains l’ignorance mutuelle ou une incompréhension résolue paraît encore la meilleure solution. On a en revanche voulu montrer à la fois l’originalité de cet exercice et son dynamisme actuel, sa diversité et sa fécondité. Et, peut-être, sa nécessité .
5 Dans l’introduction de ses Leçons sur la philosophie de la religion , en effet, Hegel revient avec profit sur les besoins auxquels pouvaient répondre un tel exercice. Si l’on entend par là que la philosophie de la religion répond toujours à quelque chose comme une exigence de la raison, laquelle du reste ne se réduit pas, mais c’est déjà beaucoup, au seul souci d’intelligibilité et du moins implique toujours un principe critique au titre de principe fondateur de son exercice, on aurait évidemment tort d’en oublier le caractère historique et même social : la raison qui s’y exerce n’est jamais indépendante de ces situations et de ces configurations historiques, elle les exprime. Quelque chose, donc, dans une époque et dans le phénomène religieux lui-même vient solliciter cet exercice, demande à être pensé, apprécié ou évalué par la « raison » philosophique. Mais cette raison à son tour connaît des configurations historiques qui déterminent à la fois sa position à l’égard des phénomènes religieux et ses intérêts en la matière. Les développements, les méthodes, les objets mêmes de la philosophie de la religion répondent donc à la fois à des logiques internes à l’histoire de la philosophie et même à l’histoire de la raison et à des sollicitations extérieures.
6 L’une des contributions essentielles que Hegel a fournie à cette discipline – quand bien même on en refuserait solidement l’encombrant patronage – est de l’avoir indissociablement liée à un retour réflexif sur elle-même, qui l’oblige à s’interroger sur sa signification et sa nécessité historiques : elle ne peut pas s’exercer sans tâcher de penser simultanément pourquoi il y a de la philosophie de la religion et pourquoi elle prend telle forme particulière, pourquoi elle découpe tel objet dans le champ du phénomène religieux, pourquoi telle dimension de ce phénomène constitue pour elle un problème . C’est ce qui fait que ses développements, dont on verra ici la diversité, fournissent aussi par eux-mêmes de précieuses indications sur l’état de notre modernité, pour autant que celle-ci puisse se comprendre par un certain état des rapports entre la raison et les religions et pour autant que la philosophie de la religion exprime particulièrement cet état. Mais elle n’est pas seulement un symptôme ou un indice de cet état : si elle continue d’être l’un des lieux essentiels où se traite le problème des rapports entre raison et religions – et cette raison doit être entendue aussi bien comme raison politique ou encore comme raison morale que comme raison cognitive – si elle exprime dans ce traitement les préoccupations essentielles de la raison face à l’expérience et l’institution religieuses, elle est aussi et par là même un analyseur de la modernité tardive dans laquelle nous vivons.
7 Quel peut être aujourd’hui son projet, au regard notamment des développements des sciences du religieux ? « Penser la religion » est une formulation qui a le mérite trompeur de l’innocuité : au mieux elle a, dans son indétermination, peu de sens ; au pire elle trahit la vanité d’un projet à la fois globalisant et substantialisant, l’illégitimité de sa prétention et la nullité de son résultat. Elle se révèle cependant moins stérile qu’on pourrait croire lorsqu’on s’interroge sur le type de raison – il vaudrait mieux dire sans doute : de rationalité ou d’activité rationnelle – qui est à l’œuvre dans ce « penser ». En outre, en se précisant, elle marque davantage sa différence avec les sciences sociales du religieux. Peut-être cette différence en effet tient-elle autant au projet qui oriente leur recherche d’intelligibilité qu’aux catégories ou aux méthodes utilisées pour approcher le phénomène et le constituer en objet de science : la raison critique philosophique est une raison qui juge ou tend au jugement, qui cherche à connaître pour juger, qui estime le phénomène qu’elle cherche à comprendre, une raison qui cherche des raisons (et pas seulement des causes) – en quoi la philosophie de la religion exprime bien directement les intérêts de la raison. Or c’est sans doute ce que s’interdit par principe une science du religieux, en sorte que, à strictement parler, la philosophie de la religion n’est peut-être pas une science : elle continue d’être liée consubstantiellement à un projet évaluatif et pas seulement analytique.
8 Non pas qu’elle en serait toujours à penser – voire à vouloir élaborer – une religion dans les limites de la simple raison, mais encore une fois en ce qu’elle répond aux principes d’une raison déontologique. C’est particulièrement manifeste, on le verra ici, dans les développements, eux-mêmes divers, de l’épistémologie de la croyance dont le caractère normatif ne fait aucun doute : la tâche d’évaluer la rationalité des croyances religieuses qui guide le souci d’en comprendre la nature et le mécanisme exprime directement les exigences, fondatrices de la Modernité, d’un examen critique des croyances en général et de leur justification. On peut contester le modèle de rationalité qui porte ces exigences, contester les principes de « l’éthique de la croyance » qui guide cet examen ou la nature des devoirs épistémiques imposés aux croyants : cela prouve justement que la raison exprime dans la philosophie de la religion ses principes directeurs et qu’elle y vient simultanément les éprouver. Mais ce n’est pas moins le cas pour d’autres approches qui portent par exemple sur la signification des rituels, la contribution des représentations ou des expériences religieuses à l’élaboration de la pensée ou à son ressourcement, sa contribution, aussi, à l’autocritique de la raison, la légitimité et les moyens de sa participation éventuelle à l’élaboration des normes, ou bien encore le type de rapports qu’elle entretient avec les fondements du politique ou ses fins. Il n’est pas une seule des contributions ici rassemblées qui ne manifestent les enjeux, et même les enjeux brûlants, d’une inspection philosophique de la religion, la nécessité de cet exercice et son ancrage dans les intérêts de la raison.
9 C’est ce qui fait en outre qu’elle ne peut prétendre « penser philosophiquement la religion » ou « penser les religions » sans s’interroger simultanément, et peut-être d’abord, sur la présence du religieux aujourd’hui . D’une part parce que, à moins de s’enfermer dans la recherche stérile d’une essence transhistorique de la religion – ce que du reste elle n’a jamais fait – ou de se condamner à mécomprendre le phénomène religieux en utilisant des catégories qui ont été forgées pour des réalités qui ne sont plus les nôtres, elle a pour tâche de comprendre ce qu’est la religion dans sa nature et son environnement, dans ses rapports avec les sociétés, dans ses types de manifestations, dans ses lieux ; mais d’autre part parce que cette présence même soulève, au sein de la modernité, des problèmes, ne serait-ce qu’au titre d’une interprétation globale de la modernité – et que la philosophie de la religion trouve sa légitimité à les traiter. On voit mal comment, ayant elle-même forgé, avec Hegel, et développé l’interprétation ambivalente de la modernité comme sécularisation, elle oublierait une question qui a pratiquement toujours accompagné son analyse ou sa compréhension du phénomène religieux. C’est d’ailleurs en ce sens que, qu’elle le veuille ou non, elle doit bien rencontrer à un moment ou l’autre la démarche des sciences sociales. Lassé sans doute, et à juste titre, des gloses sempiternelles sur le « retour du religieux », on aurait plutôt tendance à éviter d’en faire une raison décisive de ses développements. Il faut bien reconnaître cependant que la présence du religieux, et les formes de cette présence, dans l’Occident sécularisé est toujours, d’une manière ou d’une autre la source des interrogations philosophiques, par lesquelles la modernité s’interprète elle-même, que ce soit en termes de sécularisation, de post-sécularisation ou pour en rejeter encore comme obsolètes les catégories.
10 L’embarras qu’on éprouve cependant à ainsi qualifier la nature de la philosophie de la religion par les intérêts de la raison qu’elle exprime à l’égard du phénomène religieux montre sans doute les ambiguïtés de son projet fondateur (ne serait-ce d’ailleurs que celles qui se manifestent dans la question de savoir si, dans le syntagme « philosophie de la religion », le génitif est seulement objectif et non pas aussi subjectif...) et la diversité des approches qui dès le début l’ont caractérisée : il y a déjà presque un monde entre l’explication anthropologique de la croyance religieuse chez Hume et la science de Dieu que veut être la Religionsphilosophie de l’idéalisme allemand. Aujourd’hui, il est de bon ton, là comme ailleurs dans le champ philosophique, de réputer stériles et impropres les divisions vulgaires entre tradition « analytique » et tradition « continentale » en insistant sur la variété qui caractérise chacune de ces « traditions » ou, plus rarement, sur leurs convergences ponctuelles ; il n’empêche que les différences sont si visibles parfois que non seulement elles se muent en hostilité franche (ou en mépris à peine dissimulé), mais que la « philosophie de la religion » devient une dénomination vide qui cache des réalités sinon incompatibles du moins parfaitement hétérogènes.
11 En lisant les contributions qui suivent, on comprendra assez facilement qu’il est parfois difficile de faire dialoguer ces traditions entre elles : non seulement elles n’ont pas les mêmes objets en vue ni les mêmes préoccupations, mais bien souvent l’exclusion ou l’ignorance des autres peut paraître constituer un prérequis. Mais le paradoxe est assez plaisant que ce soit notamment dans une revue de sciences sociales que cette rencontre (on n’ose parler de dialogue) se fasse. Ce n’est pas tant qu’il n’y ait rien de mieux que d’aller se disputer chez les autres ou encore de se trouver un ennemi commun pour feindre de se réconcilier : c’est surtout qu’en s’exprimant sur ce terrain, elles sont aussi contraintes, ces traditions, à définir la cohérence de leur projet, la raison de leurs différends et finalement la manière unifiée dont il faut entendre ce qu’est la philosophie de la religion aujourd’hui.
12 On n’aura pas de mal à voir apparaître ici ces différences ; elles recouvrent sans doute des paradigmes identifiables et concurrents, c’est-à-dire finalement des conceptions divergentes de la raison ou de la rationalité, divergences dont l’une des dimensions principales se situe justement dans le type de rapport qu’elle entretient avec la religion. Mais l’intérêt est surtout d’apercevoir comment ces différences découpent en problèmes spécifiques le champ des phénomènes religieux.
13 Un premier massif est évidemment constitué par l’examen de la croyance religieuse, mais ce massif lui-même laisse apparaître une grande diversité de traitements, lesquels ne relèvent pas tous, on le verra, d’une épistémologie normative d’inspiration « analytique ». La philosophie y retrouve bien explicitement l’une de ses tâches fondatrices, qui consiste à poser la question de la rationalité des croyances religieuses, question, on l’a dit, qui ne peut manquer d’être immédiatement réflexive puisqu’il s’agit tout autant de poser la question de la légitimité des critères et des exigences qu’on prétend mettre en œuvre dans une telle évaluation. Et nul doute que par là elle n’exprime explicitement, outre cet enracinement, une demande ou peut-être une inquiétude sinon vitale du moins et plus que jamais actuelle ; car s’interroger sur la rationalité des croyances religieuses revient également à interroger ce que les religions elles-mêmes entendent faire de leur rapport aux « raisons ». Mais dans ces questions la philosophie ne peut pas non plus faire l’économie d’une interrogation sur la nature des croyances en question, et donc sur sa façon de les comprendre ou justement de ne pas les comprendre, sur la pertinence en définitive de la catégorie même de croyance qu’elle manipule.
14 Ce faisant, elle renvoie à un projet qui n’est plus seulement celui d’une épistémologie normative des croyances, ni même seulement d’une analyse de la croyance religieuse par ses causes plutôt que par ses raisons (que ce soit dans le cadre d’une critique anthropologique classique ou dans celui, plus contemporain, d’une épistémologie naturalisée), mais bien celui d’une interprétation des phénomènes religieux dans laquelle les « croyances » elles-mêmes ne sont peut-être qu’une dimension, et peut-être pas la plus importante : l’expérience ou la vie religieuses sont difficilement réductibles aux seules « croyances » fondamentales qu’on leur suppose dans l’examen du « théisme », pas plus que ces dernières ne « fondent » les pratiques. Du reste, cette sensibilité n’est pas réservée à la seule phénoménologie « continentale » puisque le domaine la philosophie de la religion de langue anglaise possède sa tendance à privilégier l’approche de la religion comme « way of life » dans un héritage wittgensteinien presque toujours explicite. Interpréter ne signifie cependant pas seulement les comprendre comme formes de vie, mais aussi rapporter ces formes de vie à la fois aux situations historiques et existentielles et aux rapports herméneutiques des hommes à leur propre existence. On déplace en tous les cas l’inspection philosophique vers les structures de sens produites et portées par le religieux, lesquelles se manifestent à même les modalités de la vie religieuse, depuis ses couches les plus informelles jusqu’à ses pratiques rituelles. Un autre massif pourrait être donc être caractérisé par l’étude interprétative des « actes » religieux – et ces actes peuvent être aussi bien des actes de langage – à la fois dans leur sens et leur épaisseur historique. La philosophie y rencontre les sciences historiques autant que l’anthropologie ou la linguistique. Mais elle s’y rencontre aussi elle-même, dans son rapport à une ou des sources « autres » du sens dans lesquelles elle a peut-être désormais la tentation de trouver une ressource pour penser « autrement » (autrement que selon sa propre histoire métaphysique) après avoir si longtemps cherché à s’en déprendre : ce n’est pas moins ce que la raison (philosophique) doit au religieux – et ce non pas dans son verrouillage onto-théologique mais au contraire dans son ouverture possible – qui est alors son objet actuel.
15 Enfin un dernier domaine pourrait être désigné sous le terme, qui nécessite éclaircissement, de « théologico-politique », dont on ne peut non plus nier qu’il s’enracine dans une demande d’explicitation urgente mais qui confirme également la centralité de la philosophie de la religion dans l’autocompréhension de la modernité. Car c’est bien d’abord à l’interprétation de celle-ci en terme de sécularisation et de déliaison entre le religieux et le politique qu’elle se consacre alors – ou plutôt se consacre-t-elle justement à dépasser l’hypothèse d’une déliaison simple : le « théologico-politique » indique le domaine des formes d’intrications ou de croisements multiples du religieux et du politique dans la modernité tardive dont il faut bien rendre compte par des paradigmes concurrents. À dire vrai, il ne semble même plus nécessaire de s’interroger sur l’hypothèse d’une « permanence du théologico-politique » (Lefort dans son célèbre article y mettait un point d’interrogation), à la fois dans la théorie politique et dans la structuration des sociétés elles-mêmes, mais bien plutôt de déceler la forme de cette permanence, c’est-à-dire sa signification et surtout sa tendance. De ce fait, ces paradigmes n’engagent pas seulement les formes et même les conditions de possibilité de la philosophie politique moderne, mais bien l’interprétation de la modernité elle-même – et là aussi, la philosophie de la religion, gouvernée par ce que l’on pourrait appeler la « raison politique », entre en dialogue nécessaire avec les sciences sociales du religieux.
Pour citer cet article
Référence papier.
Vincent Delecroix , « Introduction - Philosophie et religion », Archives de sciences sociales des religions , 169 | 2015, 13-19.
Référence électronique
Vincent Delecroix , « Introduction - Philosophie et religion », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 169 | Janvier-mars 2015, mis en ligne le 01 juin 2018, consulté le 13 novembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/assr/26602 ; DOI : https://doi.org/10.4000/assr.26602
Vincent Delecroix
Groupe sociétés, religions, laïcités, GSRL – UMR 8582 (EPHE-CNRS), [email protected]
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L’amorce est la première phrase d’une bonne introduction. Liée à votre sujet, elle peut parfois s’étendre sur deux phrases.
Pour commencer l’introduction avec brio, votre accroche doit captiver vos lecteurs. Elle plante le décor, intrigue et donne envie de lire la suite. Une bonne amorce peut prendre différentes formes : citation marquante, fait historique ou statistique, question.
Afin de produire une phrase d’accroche originale, il faut éviter les clichés comme « Depuis la nuit des temps… » ou « De tout temps, l’homme a cherché à… », qui alourdissent et rendent l’entrée en matière banale. Bannissez également les amorces trop générales ou vagues qui risquent d’ennuyer le lecteur. Une accroche réussie ne se contente pas de généralités. Elle intrigue et lance le sujet sans détour, préparant le lecteur à une réflexion solide et argumentée.
Prenons le sujet : « La science peut-elle tout expliquer ? »
Une amorce percutante pourrait débuter ainsi : « En 1916, Albert Einstein bouleversait le monde en publiant sa théorie de la relativité, qui redessinait les lois de la physique et questionnait notre perception du temps. Pourtant, cette découverte reste impuissante à résoudre tous les mystères qui nous entourent… ».
2ème étape : La présentation du sujet et la définition des termes clés
Une fois l’accroche écrite, vous devez introduire le sujet de votre dissertation en le rappelant au lecteur. Pour ce faire, il faut énoncer textuellement le sujet sans le modifier.
La définition des termes clés du sujet quant à elle, vise à informer le lecteur de l’angle d’attaque suivant lequel vous envisagez de l’aborder en lien avec les œuvres au programme. Chaque terme du sujet peut avoir en effet plusieurs définitions. Il convient d’expliciter celle qui servira de base à votre approche du sujet dans le développement.
La présentation du sujet et la définition des termes pose les bases de votre travail en expliquant le contexte, les enjeux et la signification du sujet. Cette présentation est cruciale pour capter l’attention et poser les questions essentielles.
Tout au long de cette étape, vous devez faire attention à ne pas commettre des erreurs. Il ne faut pas dévier de l’énoncé en reformulant trop librement le sujet. Évitez également de vous lancer directement dans les arguments sans contextualiser ou de multiplier les définitions sans lien précis avec le sujet.
Si l’énoncé du sujet est « Peut-on parler de vérité en art ? », il faudra définir les termes du sujet tels que « vérité » et « art », pour éviter toute confusion.
Le sujet invite à explorer les liens entre l’art et le concept de vérité. En effet, la « vérité » peut se comprendre de multiples façons : comme une fidélité au réel, une sincérité de l’intention artistique, ou encore une quête de cohérence interne. La vérité est envisagée comme un lien entre l’œuvre et ce qu’elle représente ou cherche à exprimer, permettant ainsi de s’interroger sur la nature même de l’art.
L’« art », quant à lui, se manifeste à travers diverses formes – peinture, littérature, musique – chacune exprimant à sa manière des aspects du réel ou de l’imaginaire. Par exemple, pour Aristote, l’art se définit comme une imitation de la nature. Cependant, loin de se limiter à une reproduction fidèle du monde, l’art peut être un espace de création libre, où la vérité devient une interprétation subjective de l’artiste.
3ème étape : La définition de la problématique du sujet
Formuler une problématique est une étape sensible d’une introduction dans une dissertation. Elle pose le problème initial, oriente le raisonnement et donne un objectif précis à l’analyse. C’est la question à laquelle le développement de votre dissertation répondra.
La problématique se construit comme une question qui invite à réfléchir. Elle révèle une tension, une ambiguïté, un désaccord. Il est important de noter qu’elle peut être formulée de deux façons différentes : directe ou indirecte.
Pour réussir sa formulation, évitez de poser des questions floues ou trop larges. Évitez aussi les formulations trop fermées, qui limiteraient le débat. Une problématique réussie se situe à mi-chemin entre l’évidence et l’énigme et permet d’approfondir le sujet sans l’épuiser d’emblée.
Prenons le sujet : « Le théâtre est-il seulement un divertissement ? »
Ici, la question directe amène à s’interroger : Peut-on réduire le théâtre au simple plaisir ou joue-t-il un rôle critique et social ? La question indirecte pourrait être : On peut dès lors se demander si le théâtre se réduit au simple plaisir ou joue un rôle critique et social.
La problématique ainsi formulée ouvre un débat et clarifie l’enjeu central de la réflexion.
4ème étape : L’annonce du plan de votre dissertation
L’étape de l’annonce du plan finalise l’introduction en donnant au lecteur un aperçu de la structure de celle-ci. Cette présentation oriente la lecture en dévoilant les axes principaux du raisonnement.
Par exemple, dans une dissertation sur le roman, on pourrait commencer par analyser la relation entre le héros et le destin, puis aborder la tension entre réalisme et fiction, avant de conclure sur l’impact de l’œuvre dans son époque. Chaque partie est énoncée de manière concise, sans plonger dans les détails. Une bonne façon de définir le plan est de suivre une logique progressive, qui permettra au lecteur de saisir le fil conducteur.
Les erreurs à éviter ici sont d’annoncer des sections qui ne sont pas clairement justifiées dans l’introduction ou de proposer un plan confus qui pourrait égarer le lecteur. N’oubliez pas non plus de soigner la clarté et de rester fidèle au sujet, car un plan mal défini pourrait rapidement faire perdre l’intérêt du lecteur.
Conseils pratiques pour réussir votre introduction de dissertation
Pour construire une bonne introduction de dissertation en français, voici quelques conseils à consulter :
- Créez des liens clairs entre les différentes parties de l’introduction ;
- Fuyez les débuts de phrases trop généralistes comme « en tout temps » ;
- Utilisez des connecteurs logiques pour établir des relations entre vos idées ;
- Suivez scrupuleusement la méthode de rédaction d’une introduction de dissertation ;
- Ne commencez pas votre introduction en listant des définitions, cela peut alourdir le propos ;
- Optez uniquement pour des citations qui répondent directement à la problématique abordée ;
- N’hésitez pas à payer pour une dissertation en sollicitant l’aide de professionnels si vous avez besoin d’aide.
Comment rédiger une introduction de dissertation ?
Pour rédiger une introduction de dissertation, commencez par une phrase d’accroche sur le sujet, puis énoncez le sujet. Définissez ensuite les termes clés du sujet et énoncez la problématique. Terminez en présentant votre plan, qui guidera le lecteur dans votre argumentation.
Quelle longueur doit faire une introduction de dissertation ?
Une introduction doit généralement faire entre 5 et 10 % de la longueur totale du texte, soit environ 10 à 15 lignes pour une dissertation classique.
Quelles sont les étapes pour commencer une introduction de dissertation ?
Une introduction est rédigée après l’écriture du développement. Quatre étapes de rédaction sont à prévoir pour produire une introduction originale : la rédaction de l’amorce ou phrase d’accroche ; la présentation du sujet et la définition de ses termes clés ; l’annonce du plan de votre dissertation.
Comment intégrer une citation dans l'introduction d'une dissertation ?
Choisissez une citation pertinente qui éclaire votre sujet. Introduisez-la avec une phrase explicative et veillez à la contextualiser pour qu’elle s’intègre naturellement dans votre introduction. N’oubliez pas de préciser le nom de l’auteur de la citation.
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ISBN : 978-2-7132-2468-3 ISSN : 0335-5985. Référence électronique. Vincent Delecroix, « Introduction - Philosophie et religion », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 169 | Janvier-mars 2015, mis en ligne le 01 juin 2018, consulté le 21 septembre 2021.
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Une introduction est toujours structurée en 3 ou 4 étapes : Accroche (facultative) Définition des termes du sujet. Énoncé de la problématique. Annonce de plan. La personne qui corrige va chercher ces étapes dans votre texte. Si elle n'y parvient pas, c'est que votre introduction est confuse ou manque de structure.
Il est celui qui témoigne de la foi. Il ne se sert pas de Dieu pour avoir un fils, mais veut un fils pour servir Dieu. La religion peut donc être conçue en ce sens comme un accomplissement moral supérieur, d'une sainteté. Déjà pour Kant, "la religion est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins".
Pour citer cet article Référence papier. Vincent Delecroix, « Introduction - Philosophie et religion », Archives de sciences sociales des religions, 169 | 2015, 13-19.. Référence électronique. Vincent Delecroix, « Introduction - Philosophie et religion », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 169 | Janvier-mars 2015, mis en ligne le 01 juin 2018, consulté le 09 ...
Ces parties vous permettront de produire une introduction captivante, quelle que soit la discipline, comme s'il s'agissait d'une dissertation de philosophie ou d'économie. Il convient de noter qu'elle doit être facile à comprendre et concise entre 10 et 15 lignes.